HAPPY END • Pascal Gertsch en a rêvé pendant plus de deux ans et à force de travail, d’argent (le sien en bonne partie et celui de quantité de donateurs séduits par son enthousiasme!) et de solidarité, son rêve est devenu réalité. Le vaudois, un médecin retraité et bourlingueur passionné de ski de fond (LC du 30 octobre), a réussi à qualifier quatre de ses protégés mongols aux JOJ. A la base, ils ne devaient être que deux mais après avoir sillonné le Trentin et la Norvège l’été et l’automne passés dans le camping-car de leur mentor en quête de courses sur lesquelles décrocher les précieux points FIS qualificatifs pour Lausanne 2020, ils furent deux fois plus. A l’heure où nous écrivons ces lignes, il leur restait encore deux courses sur six à disputer.
Jusque-là, la délégation s’était bien comportée sur la magnifique piste, miraculeusement ciselée par les Combiers à la Thomassette malgré un cruel manque de neige. Ils sont en effet restés dans le second tier du classement. Pas mal pour des athlètes qui n’étaient pour certains que de simples débutants en 2016! «Ils sont devenus une véritable équipe et chacun est désormais très conscient qu’il peut être aux JO de Cortina en 2026», se félicite Pascal Gertsch qui sait déjà qu’il sera très ému à l’heure des adieux. Ce samedi à l’aéroport de Zurich, son équipe bénéficiera d’un entretien avec Khaltmaagiyn Battulga, le président mongol. Leur épopée, marquée par 9 camps d’entrainement en Suisse, a grandement contribuée à relancer le ski de fond en Mongolie.
Pascal Gertsch entend continuer à jouer un rôle moteur dans cette évolution. Son objectif actuel? Finaliser la piste FIS qu’il a tracée là-bas et qui est la 5e d’Asie et surtout réintroduire le ski de fond dans les écoles mongoles comme c’était le cas à l’ère soviétique. «Quel magnifique moyen de pousser la jeunesse à une vie saine!» conclut-il toujours aussi enthousiaste.
Laurent Grabet