Le LHC sort de la crise et se prépare aux play-off!

HOCKEY SUR GLACE • Au terme d’une saison mouve- mentée et d’une importante crise interne, le LHC s’est finalement qualifié pour les play-off de National League. Le président du Conseil d’administration du club, Patrick de Preux, revient sur celle-ci.

  • Le LHC se doit d’être à bloc pour commencer ses matches de play-off. LHC

    Le LHC se doit d’être à bloc pour commencer ses matches de play-off. LHC

Quand, jeudi dernier 27 février à 9h, nous lui avons téléphoné pour prendre un rendez-vous, Patrick de Preux, président du LHC, savait déjà que Ville Peltonen et Jan Alston ne faisaient plus partie de la maison. «La décision avait été prise la veille», explique-t-il. Qui a agi? Ou réagi? Sacha Weibel, directeur général du club? «Il y a lui, il y a moi et les trois autres membres du Conseil d’administration. On est donc cinq», répond le président. Une séparation n’est jamais facile à vivre. «J’ai beaucoup de considération pour Ville Peltonen et, avec Jan Alston on a vécu (aussi) de grandes et de belles choses. J’ai de l’amitié pour lui. Le constat était que ça n’allait plus, qu’il fallait que quelque chose se passe, que la vision d’ensemble change, touchant à l’avenir du club. Nous avons été très patients.»

Dans cette décision, un homme a joué un rôle important: Petr Svoboda, «c’est un ami», consultant, homme de liaison entre les futurs propriétaires et le LHC. A ce propos, ont-ils exercé une pression au sujet des départs que l’on sait? Le président rétorque. «Mais pas du tout! Monsieur Svoboda (ancien joueur tchèque, plus de 1000 matches en NHL, vainqueur de 4 Coupe Stanley et champion olympique en 1998 avec l’équipe nationale de son pays), nous a donné son avis sur le jeu présenté par notre équipe. Il l’a analysé et nous a fait part de ses observations, qui se sont révélées les mêmes que les nôtres. Comme nous étions en phase, il fallait que quelque chose se produise. »

Fluidifier le jeu

La défaite du LHC à Rapperswil le samedi 22 février (3-2 ap. prol.) a-t-elle servi de déclencheur? «Ça a aidé», poursuit le président. «Cette défaite m’a rendu complètement dingue.» Alors, pourquoi n’avoir pas actionné le couperet le 23, par exemple? «Dans ce genre de situation, on est toujours trop tôt ou trop tard. On était déjà dans l’analyse et il fallait qu’on ait aussi, bien sûr, le sentiment de l’équipe. Oui, le groupe ne progressait pas ou alors plus.» Le jeu, ses systèmes étaient-ils trop compliqués pour eux? «Avec Craig Mac Tavish, on l’a constaté contre Berne samedi dernier (succès 3-2), le jeu s’est fluidifié. Le LHC a des joueurs de talent. Il faut utiliser cette disposition, cette fibre, leurs forces.» Est-ce à dire que le nouveau coach sera reconduit? «On va finir la saison puis on verra.»

Un futur incertain

Et les futurs propriétaires, qui n’ont eu aucune influence dans les événements du 25 février puisqu’ils ne sont pas encore dans la place, qui sont-ils? «Je ne peux pas vous dire qui ils sont tant que rien n’est signé», répond le président. Si leur arrivée est imminente? «Ça peut être assez rapide.» Et les finances du LHC? «Le club est sain. Le souci majeur n’est pas l’argent, même si on ne roule pas sur l’or. Et c’est compliqué si on doit tourner avec une aréna vide.» Le retrait d’Ineos qui ne soutient plus la première équipe depuis le début de la saison, constitue-t-il un (sérieux) manque à gagner? «Oui, mais nous avons heureusement d’autres ressources. Le sponsoring est très important. Ineos s’est désengagé parce que Jim Ratcliffe (PDG du groupe, ingénieur en chimie, milliardaire britannique et frère de Bob) n’est pas très intéressé par le hockey.» Nous prenons congé du président. «Je ne vous serre pas la main, mais le cœur y est!» Il fallait bien ça pour se quitter en beauté.

A noter qu’en raison de la crise liée au coronavirus, le début des play-off ont été reportés en tous cas jusqu’au 15 mars !