Le contrat de quartier démarre à Entre-Bois

BELLEVAUX • Une balade exploratoire a lancé le 4ème contrat de quartier de la Ville de Lausanne qui se déroulera à Entre-Bois (Bellevaux). Parmi les sujets abordés, un point se dégage tout particulièrement: le manque de lieux adaptés permettant aux jeunes de se retrouver.

  • La balade exploratoire s’est déroulée en présence de David Payot, municipal en charges des quartiers. MISSON

    La balade exploratoire s’est déroulée en présence de David Payot, municipal en charges des quartiers. MISSON

Samedi 8 février, une trentaine de personnes était réunie pour la balade exploratoire lançant officiellement le contrat de quartier d’Entre-Bois, pour une durée de trois ans. La balade, menée par l’association Droit de Cité, prévoyait un itinéraire passant par plusieurs points clés du secteur. Durant les discussions, le manque de «place de quartier» a été relevé. Car, entre le haut d’Entre-Bois, à la limite du Mont-sur-Lausanne, et le dépôt tl de la Borde, il y a un monde. Et cette absence de «centralité de quartier», comme le nomme le jargon urbanistique, aurait surtout comme effet néfaste de favoriser les déprédations attribuées aux jeunes adultes.

Des lieux dégradés ou mal utilisés

Mais que l’on ne s’y trompe pas. Les jeunes ont bel et bien des lieux où se rencontrer. La question est celle de leur état, de leur fréquentation, et de leur utilisation. Le terrain multisports situé sur le toit du dépôt tl, par exemple, est passablement fréquenté des jeunes. Mais alors qu’il fait aussi office de liaison avec le quartier du Vieux Moulin, certaines populations, telles que les jeunes femmes, ou les mamans avec enfants, ne s’y sentent pas en sécurité, particulièrement de nuit. A cause du manque d’éclairage, mais aussi parce que le terrain est souvent «squatté en soirée par des jeunes garçons, utilisé pour dormir par des SDF, ou fréquenté pour dealer de la drogue». Ces constats sont ceux d’une équipe de trois étudiants dans le cadre de leur travail de master HES en ingénierie et architecture, pour lequel ils ont été mandatés par le Service des routes et mobilité. Leur objectif est de «revaloriser ce terrain avec des aménagements temporaires, car les infrastructures actuelles sont très dégradées», explique Andrea Felicetti. Le travail des étudiants va tenter de rendre le lieu agréable à chacun, dans une perspective d’égalité entre les utilisateurs. L’installation d’aménagements temporaires devrait déjà intervenir en mai prochain.

Améliorer la cohabitation

De façon générale, le manque, ou l’état dégradé d’infrastructures de jeux, de détente et de rencontres est passablement pointé du doigt. Deux éducatrices de l’UAPE situé entre le collège et la Coop d’Entre-Bois déplorent une petite place de jeux vieillissante, partagée avec les habitants du quartier et rendant la cohabitation difficile. La constatation d’incivilités en soirée, et de comportements inadaptés, inquiète les parents. Il est demandé quelque chose de plus attrayant pour les petits comme pour les grands. Même constat sur la place de jeux située à la Place des Maisons Familiales. Si elle est globalement appréciée, son utilisation en soirée revient sur le tapis: tessons de bouteilles et mégots de cigarettes parsèment la place au petit matin.

D’autres thématiques ont été abordées comme la végétalisation et la création de potagers. L’équipe en charge du contrat de quartier résumera les demandes des habitants et les présentera lors d’une première conférence de quartier agendée au 25 février. A cette occasion, la commission de quartier sera créée et l’élaboration de la feuille de route des projets souhaités pourra véritablement commencer.

Première conférence de quartier, le 25 février 2020 à 20h, grande salle du Collège d’Entre-Bois (chemin d’Entre-Bois 13)