"Lausannois souriez, vous allez être taxés!"

Pour le président du PLR lausannois, la Municipalité ne planifie pas assez ses financements, priorise et adapte peu ses dépenses avec ses propres moyens.

A croire qu’à Lausanne, on n’est jamais assez tondus. La majorité de gauche a présenté une première étape du Plan climat ainsi que son financement. Pour cette étape, la Ville cherche 5,6 millions. Comme les impôts sont déjà très élevés et qu’une augmentation ne serait pas populaire, la Municipalité préfère une vieille recette: augmenter les taxes, sous couvert de rétrocession de trop perçu dans l’électricité. Les Lausannois ont en effet trop payé pour leur électricité. 34 millions pour être précis. Alors que la Ville doit rembourser ce montant aux Lausannois, elle veut se refaire en augmentant les taxes sur l’électricité. A l’arrivée, une opération apparemment «neutre», si ce n’est que les lésés ne seront jamais remboursés.

Aujourd’hui, c’est 5,6 millions par année. Or la Municipalité évalue à 5 milliards les besoins pour le plan climat jusqu’à 2050, il faut donc s’attendre à de nouveaux bricolages financiers. La Municipalité ne planifie pas assez ses financements, priorise et adapte peu ses dépenses avec ses propres moyens. Lausanne en veut toujours plus. Rappelez-vous, en 2019, la Municipalité n’avait pas respecté l’accord canton-communes en ne répercutant pas une baisse d’impôt à son maximum. Résultat, un point d’impôt sucré aux contribuables et environ 5 millions de plus dans les caisses de la Ville, soit quasiment ce dont elle a besoin aujourd’hui pour la première étape du plan climat. À «la fin justifie les moyens», la Municipalité lui préfère «la faim justifie les moyens».