Kevin Grangier: «La gauche lausannoise méprise les travailleurs»

POLEMIQUE • Le président de l’UDC Vaud, Kevin Grangier, attaque frontalement la politique menée en Ville de Lausanne. Il fustige un clientélisme qui divise la population.

  • Kevin Grangier, président de l’UDC Vaud, tire à boulets rouges sur la Municipalité. SIEBER/ARC

    Kevin Grangier, président de l’UDC Vaud, tire à boulets rouges sur la Municipalité. SIEBER/ARC

Lausanne Cités: Lors de son discours du 1er août, le président de l’UDC Marco Chiesa a créé la polémique en fustigeant les villes de gauche qui «défendent les parasites», c’est le cas à Lausanne?
Kevin Grangier:
Oui, clairement! Grâce au système de la péréquation et donc à l’argent des autres communes vaudoises, la Municipalité rose-verte entretient sa clientèle politique pour se faire réélire dans un fauteuil. Si elle veut arroser tout le monde, elle doit le faire avec ses propres moyens!

«Parasites» est un terme fort, à qui pensez-vous exactement?
La gauche a tellement l’habitude de vider les mots de leur sens, qu’elle est choquée quand on en utilise un qu’elle n’a pas encore pu aseptiser. La définition de parasite est simple, il s’agit de quelqu’un ou de quelque chose qui vit au crochet d’un autre. C’est exactement ce qui se passe à Lausanne! Par exemple avec sa politique d’intégration ratée qui multiplie les travailleurs sociaux, les interprètes et autres métiers qui coûtent chaque année des millions à la collectivité. Toutes ces personnes vivent au crochet d’une industrie de l’intégration fabriquée de toutes pièces. Cette gauche fracture la société en communautés revendicatrices qui sont autant de clientèles à servir. En termes de mobilité également, en opposant par exemple les vélos et les voitures. Ce qui permet à de nombreux bureaux d’urbanistes de se sucrer au passage à grands renforts d’aménagements destinés aux cyclistes.

Cela ne vous dérange pas de raviver les tensions entre ville et campagne?
Ce n’est pas l’UDC qui ravive ces tensions, mais la majorité rose-verte qui se sert dans les poches d’autrui pour financer sa politique clientéliste! Et je peux vous assurer que beaucoup de Lausannois souffrent de la politique menée à Lausanne.

Vous faites référence à la dette qui se creuse?
Notamment! A la Municipalité de Lausanne, on a manifestement oublié que la première valeur de la Suisse, c’est le travail. Les gens qui se lèvent tôt tous les matins sont ceux qui permettent la prospérité et la solidarité en Suisse mais ils sont les grands oubliés des politiques clientélistes de la gauche lausannoise. Sans eux, la dette s’envole. Elle s’élève désormais à plus de 30’000 francs par Lausannois, c’est-à-dire au même niveau que celle des Grecs!

En mars prochain auront lieu les élections cantonales. Après quatre échecs, vous croyez toujours aux chances de l’UDC de réintégrer le gouvernement vaudois?
Bien entendu. Les départs des PLR Philippe Leuba et Pascal Broulis permettent de redistribuer les cartes. Ce qui est une bonne chose. Au sein de notre parti, Michaël Buffat est pour l’instant le seul candidat. Et un candidat sérieux qui est capable de synthétiser le vote des villes et celui des campagnes.

Au niveau cantonal, mais aussi national, votre parti surfe sur une nouvelle vague, celle qui voit des citoyens s’opposer aux mesures sanitaires dont le pass Covid, c’est de l’opportunisme électoral?
Pas du tout, la liberté et la responsabilité doivent être les maîtres mots. Les personnes qui étaient à risque ont eu l’occasion de se faire vacciner, ce qui signifie que l’on doit revenir à la normalité et en finir avec ces incessantes restrictions. Je suis, par exemple, totalement opposé au pass sanitaire.