Des Lausannois à Rome pour célébrer leur première Sainte

Dimanche avait lieu devant 35’000 personnes à Rome la canonisation de Marguerite Bays, première Sainte du Diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg.

  • Jean-Pierre Gavillet a été très ému de pouvoir assister à la canonisation de la première Sainte du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg. En médaillon, Marguerite Bays. GRABET

    Jean-Pierre Gavillet a été très ému de pouvoir assister à la canonisation de la première Sainte du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg. En médaillon, Marguerite Bays. GRABET

Dimanche, 35’000 pèlerins ont convergé Place Saint-Pierre de Rome pour assister à la Canonisation de Marguerite Bays (1815-1879). Cette laïque de la Pierraz (FR) est la première Sainte du Diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg et la troisième de Suisse. Quelque 700 compatriotes étaient venus assister à ce moment historique dont la conseillère fédérale Karin Keller-Suter, l’Evêque Morerod et une poignée d’anonymes lausannois. Nathalie était du lot.

Cette infirmière de 40 ans, très croyante et habitant Chavannes-près-Renens, n’aurait manqué la célébration pour rien au monde! Elle connait la Sainte depuis 2003. Cette couturière célibataire très pieuse avait été miraculeusement guérie du cancer en 1854 et suite à cela, les cinq stigmates du Christ étaient apparus sur ses paumes, ses pieds et son flanc.

«Je me rends régulièrement dans la chambre-musée où elle vécut. Je m’y sens toujours totalement accueillie. C’est une grande chance d’avoir une personne si inspirante à deux pas!» explique Nathalie. La Vaudoise a été frappée par l’enthousiasme et la diversité des fidèles présents à Rome dimanche. La veille, elle avait été touchée par le témoignage de Norbert et Virginie Baudois lors d’une veillée de prière.

Le 6 mars 1998, alors âgée de 22 mois, la jeune femme de Siviriez (FR) était passée sous les roues du tracteur de 2.5 tonnes de son grand-père. «Quand je l’ai récupéré, son corps était flasque. Je pensais que Virginie était morte mais elle s’est mise à gémir. Et là, c’est sorti tout seul directement du cœur j’ai dit: ’’Merci Marguerite!’’», raconte Norbert Baudois, les larmes aux yeux. Depuis 1987, l’agriculteur priait quotidiennement la future Sainte en lui demandant de protéger sa famille. Sa petite fille n’a rien. Les médecins qui l’examinent sont stupéfaits. L’un d’eux lâche: «C’est un miracle!»

Les quelque 500 pèlerins suisses présents dimanche au Vatican partagent cet avis tout comme l’Eglise l’avait fait en janvier après une longue enquête. Maladie, travail, famille… plusieurs personnes ont confié avoir eux aussi «bénéficié de grâces» moins spectaculaires après avoir demandé l’intercession de la Sainte. Dimanche, Nathalie lui a d’ailleurs confié en prière une amie atteinte d’un cancer.

Drapeau suisse

La cérémonie, présidée par le Pape fut grandiose. Un drapeau suisse flottait au vent. Des pigeons vadrouillaient au-dessus des fidèles venus des quatre coins du monde aux sons d’aériens chants en latin. La ferveur des pèlerins était forte mais pas dénué de fierté régionale. Jean-Pierre Gavillet était l’un d’eux. «Avoir pu assister à ça n’a pas de prix. La foi m’a guéri de souffrances psychiques contre lesquels vingt médecins n’avaient rien pu faire. Ce fut un long chemin spirituel au cours duquel les prières à Marguerite Bays ont joué un rôle», confie-t-il à l’heure de prendre le LEB pour rentrer chez lui aux anges.