Chauffeurs de taxi: un avocat et un conseiller communal volent à leur aide!

Pour les chauffeurs de taxi, la pandémie en cours est une véritable catastrophe. Ils font aujourd’hui partie des professions très durement touchées par la réduction de l’activité due aux mesures de lutte contre le virus.

  • VERESSIMO

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PRECARITE • Ils sont obligés de travailler, mais en même temps ils sont privés de clients. Pour les chauffeurs de taxi, la pandémie en cours est une véritable catastrophe. Ils font aujourd’hui partie des professions très durement touchées par la réduction de l’activité due aux mesures de lutte contre le virus.

Acculés, ils viennent de demander que la Ville les aide au-delà des démarches qu’elle leur conseille de faire sur la plan fédéral pour obtenir des allocations pertes de gain. Taxi Services, par le biais de son

avocat Me Nicolas Mattenberg, a ainsi écrit au Municipal Pierre-Antoine Hildbrand, président de l’association intercommunale des taxis lausannois, afin que cette dernière «participe financièrement au sauvetage de la profession, sous forme d’aide ou de subventions» et qu’elle leur fournisse de quoi se protéger, à savoir du désinfectant, des gants, des masques ainsi que des parois en plexiglas.

Cette demande a trouvé un écho au niveau politique local. Le conseiller communal Benoît Gaillard a ainsi déposé ce mardi un postulat pour «un allégement immédiat pour les taxis et le central pour sauver le service public». Pour l’élu socialiste, il y a urgence. «Leur travail n’est pas formellement interdit, mais la demande a baissé d’au moins 90% selon certaines estimations», souligne-t-il. «Or, cette situation est délicate en particulier pour les professionnels titulaires d’une autorisation d’usage accru du domaine public qui ont des frais fixes importants. Elle met également le central d’appel dans une situation instable, ainsi que toutes les personnes qui tiraient un revenu de l’activité de chauffeur.» Soulignant l’effort fait par la Municipalité qui a annoncé très rapidement des allègements de taxes pour soutenir certains acteurs économiques, comme les tenanciers de cafés et restaurants par exemple, il demande à l’autorité intercommunale de faire un effort similaire pour soutenir les professionnels de la branche des taxis, «extrêmement fragilisée depuis des années en raison de la concurrence déloyale exercée par Uber.»

Dans son postulat, Benoît Gaillard demande ainsi au comité de direction d’étudier urgemment l’opportunité de libérer tous les chauffeurs du paiement de la taxe annuelle pour 2020, de prendre en charge les versements des contributions mensuelles des chauffeurs bénéficiaires d’une concession A au central pour mars, avril et éventuellement mai 2020 selon l’évolution de la situation. Autres propositions: la suspension de l’encaissement des factures ouvertes concernant d’éventuelles amendes, un plan de réduction des montants concernés et la présentation d’un plan de soutien et de promotion pour le redémarrage rapide de l’activité sitôt que l’évolution des conditions le permettra. PhK