Antarctique: première mondiale pour un aventurier lausannois

DÉCOUVERTE • Baroudeur infatigable, Olivier Racine revient d’une expédition polaire à bord d’un brise-glace fonctionnant à l’électrique et au gaz naturel. Après plusieurs jours de navigation en Antarctique, il a découvert une colonie de manchots empereurs encore inconnue.

  • Le baroudeur lausannois retrace ses divers périples sur son site www.olivierracine.ch. DR

    Le baroudeur lausannois retrace ses divers périples sur son site www.olivierracine.ch. DR

Olivier Racine est un homme atypique. Un aventurier dont le débit de parole atteint des sommets. Il faut dire que le Lausannois de 59 ans est un passionné dans l’âme. Ceci expliquant certainement cela. Revenu d’un périple de quinze jours à bord du Commandant Charcot, un brise-glace de 150 mètres, il peine toujours à s’en remettre: «Ce voyage en Antarctique m’a complètement chamboulé, je me rends compte que j’ai eu le privilège de découvrir un autre monde, précise-t-il. L’Antarctique est un continent fabuleux.» Un continent encore largement inexploré qui possède ses propres codes et une faune très peu habituée à la présence humaine. «On se sent seul au monde, c’est une impression unique et précieuse, s’enthousiasme Olivier Racine. J’ai déjà visité 114 pays, mais cette exploration en bateau reste la plus belle aventure de ma vie.»

Partie de la ville chilienne de Punta Arenas, l’embarcation a d’abord permis aux voyageurs d’observer des baleines, des éléphants de mer, des phoques crabiers et des orques. Puis, le navire a mis le cap sur une zone encore inexplorée du continent austral au large de la mer de Weddell. Les banquises et les icebergs défilant inlassablement à l’horizon.

Quand soudain le périple a atteint son apothéose: «Au loin, il y avait une colonie de manchots empereurs dont personne ne savait rien car elle avait été uniquement aperçue sur des images satellite, note l’aventurier lausannois. Le capitaine du navire m’a confirmé que c’était la première fois que des humains arrivaient ici, c’était tout simplement dingue! Ce cadeau a été rendu possible par une météo clémente, une glace plus éparse et moins profonde qu’à l’accoutumée. Bref, un parfait alignement des planètes!»

La vie à bord a également été rythmé par le travail quotidien des scientifiques. Des naturalistes et des biologistes venus des quatre coins de la planète et dont les tâches consistaient à prélever de la glace tout en observant la faune.

Cadeau divin

Le tout dans une ambiance presque monacale: «Tout était paisible, c’était un peu comme si nous étions sur la lune. Je me levais souvent à 5h du matin pour m’isoler sur le pont et m’émerveiller du paysage qui défilait lentement. Intérieurement, je remerciais Dieu de nous donner la possibilité d’assister à ces scènes. Moi qui aime les extrêmes, l’Antarctique est devenu mon terrain de jeu préféré!», conclut en souriant l’aventurier lausannois.