Lausanne par ses chemins discrets

Chaque semaine, Lausanne Cités en collaboration avec l’équipe du livre «Une journée à Lausanne» et les éditions Favre vous proposent deux photographies d’un même lieu à Lausanne, hier et aujourd’hui, accompagnées d’une anecdote y relative. Aujourd’hui, la place Chauderon.

  • GEOFFREY COTTENCEAU

    GEOFFREY COTTENCEAU

  • Jacques Rosset

    Jacques Rosset

«Lorsque je fais du jogging, je descends toujours de chez moi au bord du lac à pied. L’effort n’est pas énorme, il n’y a vraiment que de la descente, et puis je me suis fait un itinéraire par de petites rues bordées de jardins et de chemins qu’on ne trouve que sur des cartes très détaillées.

Ici et là je croise une rue ordinaire, et même une grande artère, mais ce n’est jamais bien long. J’aime parcourir ainsi Lausanne par ses chemins discrets. J’ai ainsi exploré pendant mon enfance, puis toujours entretenu depuis, toute une série d’itinéraires par l’intérieur des maisons ou des bâtiments publics.

Lausanne est une ville toute en déclives, et les maisons construites dos à la pente ont souvent une porte supérieure sur une rue, et une porte inférieure sur la rue qui les longe en contrebas. Les passages – qui font penser aux célèbres traboules de Lyon – ne sont pas publics, mais ils sont souvent ouverts, du moins pendant la journée, Lausanne n’étant toujours pas une ville où le hold- up est pratique courante.»

Anne Cunéo, 1999 - extrait de D’Or et d’Oublis paru chez Bernard Campiche Editeur en 1999.