Tribune libre: «S’évader en vacances, un droit pour les enfants»

Pour le conseiller communal socialiste Benoît Gaillard, il faut renforcer les possibilités d’accueil de vacances pour les enfants, à l'heure où la demande est en hausse en raison de la crise du Covid.

Les conséquences économiques des mesures de lutte contre la pandémie dominent l’actualité. C’est bien normal. Mais elles ne doivent pas faire oublier les effets qui touchent ceux qui ne peuvent pas directement faire entendre leur voix dans le débat public: les enfants.

Pour l’école obligatoire, on connaît les mesures prises: six semaines sans enseignement dans les salles de classe, puis deux semaines d’un régime réduit. Différents éléments d’apprentissage à distance ont été introduits en parallèle. Grâce au travail des enseignants, les conséquences négatives sur les parcours scolaires pourront être limitées. Nous arrivons au-devant d’une période différente, la pause estivale. Et elle ne se définit pas uniquement par l’absence d’école, elle doit permettre aussi aux enfants de changer leur quotidien, de se ressourcer, de varier leurs activités. En un mot: de s’évader.

Or en temps normal déjà, les inégalités face aux vacances sont importantes. La possibilité de partir, de participer à des activités ou d’explorer de nouveaux loisirs n’est pas la même pour tous. Dans le contexte actuel, ces inégalités ne font que se renforcer: de nombreuses familles sont fragilisées économiquement, par une perte de revenu ou d’emploi. Pour certains parents, prendre des vacances cet été est difficile, alors que le travail est justement en train de reprendre. L’offre de vacances proposée aux jeunes Lausannois est riche et très diversifiée. Elle a été dans l’ensemble maintenue cette année. Mais la demande est en hausse. Il faut donc renforcer les possibilités d’accueil, comme mesure de sortie de crise. La Municipalité a d’ores et déjà lancé des travaux dans le sens d’offrir plus de places. Pour que les enfants ne soient pas oubliés en cette période de sortie de crise, faisons-les bénéficier d’un droit à l’évasion.