Tribune libre: "Se former aux métiers de la transition écologique"

Jean Tschopp, député PS, estime dans cette tribune libre que se reconvertir dans un métier qui a du sens ne doit pas être le privilège de quelques-uns.

Dans la vie, comme en politique, il faut tenir ses engagements. L’objectif de neutralité carbone en 2050 nous engage comme élus, citoyens et consommateurs. D’ici 2030 déjà, le plan climat vaudois prévoit une baisse des émissions de gaz à effet de serre de 50% à 60%. Nos glaciers fondent, nos étés deviennent synonymes de plans canicules en particulier dans les villes et la biodiversité s’effondre. Assez parlé: il est temps d’agir.
Nous avons à repenser notre rapport au travail. Economie circulaire, énergies renouvelables, valorisation des déchets: dans la formation, la finance durable, l’assainissement énergétique des bâtiment, les transports publics, l’agriculture, des gisements d’emploi considérables existent.
L’époque à laquelle un salarié ou un indépendant occupait le même poste toute sa carrière appartient de plus en plus au passé. Aujourd’hui, on change régulièrement de travail. Quantité de femmes et d’hommes recherchent du sens dans leur activité professionnelle. Ils font partie intégrante de la solution. Il nous faut les soutenir par l’octroi de bourses pour les reconversions professionnelles vers les métiers de la transition écologique. C’est la demande d’une motion socialiste déposée au Grand Conseil vaudois. Cette reconversion doit reposer sur un bilan de compétences avec le concours de professionnels. La loi sur l’aide aux études et à la formation professionnelle a permis un accès à la formation à quantité d’étudiants et d’apprentis. Aujourd’hui, cette loi doit évoluer pour faciliter et réussir la transition écologique.
Quand on a une famille à charge, engager une reconversion après avoir exercé longtemps le même métier coûte très cher. Souvent, c’est insurmontable. Se reconvertir dans un métier qui a du sens ne doit pas être le privilège de quelques-uns.