Le Conseil fédéral a annoncé la reprise de l’école obligatoire ce 11 mai. Un nombre d’élus trouve cette reprise scolaire une excellente nouvelle. Pour ma part, je la trouve irresponsable, inadéquate et possiblement dangereuse. En effet, il restera 6 semaines d’école avant les vacances estivales et je ne comprends pas pourquoi le Conseil fédéral oblige les cantons à trouver des solutions qui n’existent pas pour garantir de bonnes conditions sanitaires alors que le coronavirus est toujours parmi nous. Comment est-il possible de faire respecter des distances suffisantes entre les élèves dans une salle de classe ? Comment est-il possible de garantir l’innocuité d’enfants porteurs du virus à leur insu? Comment les enseignants peuvent-ils être protégés dans une classe de 20 élèves ou plus? Cette décision du Conseil fédéral va toutefois devoir être appliquée par les cantons, si elle est maintenue d’ici au 11 mai. C’est-à-dire qu’il va falloir accepter, en tant que parents, que nos enfants puissent éventuellement tomber malade avec les conséquences que nous connaissons. Que nos enfants propagent potentiellement ce virus, créant une deuxième onde de choc dans notre société et ainsi voir le nombre de malades et de morts augmenter une nouvelle fois.
En revanche, n’aurait-il pas mieux fallu continuer les efforts consentis dans l’urgence au mois de mars par les cantons en continuant d’équiper les élèves d’ordinateur et de connexion internet? De plus, les enseignants n’avaient-ils pas le temps d’être accompagnés et de se préparer pour une pédagogie adaptée en vidéoconférence ? D’autre part, cette alternative aurait eu comme autre avantage de faire rentrer nos écoles dans l’enseignement digital, ce qui aurait permis de rattraper le retard que nous avons accumulé en la matière.
En dernier lieu, mes chers concitoyens, ce 11 mai prochain et les jours qui suivent, nous allons tous nous demander s’il y aura uniquement nos enfants qui vont rentrer à la maison ou s’ils seront accompagnés de ce virus, et tout ceci pour six petites semaines.