Tribune libre: "A la santé des tenancières et tenanciers!"

Pour le co-président des Verts lausannois, les bistrots sont réellement menacés d'extinction. Et d'en appeler à la Confédération

Quelle est la première chose que vous pensez faire lorsque la deuxième vague du coronavirus sera derrière nous? Pour ma part, j’hésite entre un café en terrasse et un bon repas dans mon bistrot préféré. Mais que faire si nos cafés, restaurants, bars, pintes, bistrots, troquets ou autres auberges disparaissent dans le tourbillon des faillites? Les mesures mises en place, interdiction de clientèle debout, limitation du nombre de personnes, traçage, puis fermeture, sont essentielles pour endiguer la propagation du virus, mais elles aboutissent à un constat inquiétant: si nous ne faisons rien pour soutenir ces lieux de vie, de rencontre et de convivialité, véritables centres de nos quartiers et de nos zones foraines, ils risquent d’être nombreux à disparaître.

Disparaître parce qu’un restaurant ou un bar fermé doit, pour l’heure, en principe continuer de payer son loyer, ses taxes et ses assurances. Même ouvert, ces limitations qui font parfois passer sa clientèle de 200 personnes debout à 40 assises, empêchent toute rentabilité. Quant au responsable, bien souvent, il ou elle n’a pas le droit aux RHT. Tout cela sans oublier que c’est toute la chaîne des fournisseurs qui en pâtit par ricochet: les agriculteurs et agricultrices, les boulangeries, les vigneron·ne·s, brasseurs·ses et tant d’autres.

Alors, en plus de nos soutiens individuels, et tant que des mesures sanitaires seront impératives pour freiner la pandémie, nous avons besoin d’actions politiques fortes, à l’image de ce que la Ville de Lausanne a fait pour les établissements en ses mains: exonération de loyer, non-perception de taxes et frais, extension de terrasses. La Confédération doit aussi entendre l’appel à l’aide de ce secteur clé pour notre vie sociale et trouver des solutions globales permettant sa survie.