La collectivisation des biens, acquise pourtant démocratiquement, mènera à ajouter au rouge de l’écusson de Lausanne une faucille et un martea
La Ville de Lausanne a utilisé son droit de préemption pour acquérir un immeuble à la place d’un acheteur. Le même jour, la Municipalité explique s’être opposée à un projet d’aménagement, essentiellement souterrain, pour des institutions à but social, entre le pont de Chailly et le giratoire. Sans être pêcheur, n’y avait-il pas anguille sous roche?
Le prétexte pour cette opposition? - Ce ne sont pas les maisons en surface de 1930 non encore répertoriées et très probablement destructibles. Mais bien le mur de soutènement de 1950, dont la hauteur est de 6-7 mètres qui serait percé: il est recensé au niveau fédéral comme pièce de l’urbanisme, noté ISOS A. La Municipalité sort alors le prétexte patrimonial comme le lapin du chapeau! La qualité architecturale du projet n’a pas plu non plus: On peut parler d’un aménagement discret, plus que d’une cage à lapins de 9 étages, comme on peut l’observer nouvellement à 30 mètres, à la rue de Chailly. Les cubes lisses plaisent à la Municipalité: un permis de construire est donc possible pour un projet qui jure totalement face au reste du quartier. Un souci du patrimoine variable… Il est même prévu par une élue écologiste de raser l’auberge de Sauvabelin pour une terrasse minérale, avec le même attachement au patrimoine… Faut-il soutenir ce que propose cette Municipalité?
Le droit de préemption ne vous permet pas de vendre un bien à votre ami, neveu ou cousin, même si c’est le seul membre de votre famille. La Municipalité peut refuser le permis de construire, ce qui aboutirait finalement à des ventes, dont elle serait acquéreur prioritaire, même à long terme. La collectivisation des biens, acquise pourtant démocratiquement, mènera à ajouter au rouge de l’écusson de Lausanne une faucille et un marteau. Est-ce que vous auriez sous-estimé la portée d’un vote?