Refusons les économies sur le dos des enfants

  • Hadrien Buclin, député Ensemble à gauche au Grand Conseil

    Hadrien Buclin, député Ensemble à gauche au Grand Conseil

Moins de personnel dans les garderies pour davantage d’enfants, et du personnel moins bien formé en raison d’un recours accru aux auxiliaires? C’est la désolante proposition que vient de mettre en consultation l’Etablissement intercommunal pour l’accueil parascolaire. Avec le nouveau cadre de référence proposé, les taux d’encadrement deviendraient si faibles que, selon neuf associations professionnelles montées au créneau contre ce projet, la «sécurité affective ou physique» des enfants ne serait plus garantie.

Un tel démantèlement des conditions d’accueil est également inacceptable pour les salariés du secteur, en grande majorité des femmes: toute personne ayant eu à s’occuper d’un enfant même pendant quelques heures sait qu’il s’agit d’une activité certes réjouissante, mais aussi fatigante. On comprend donc la colère des professionnels à l’idée de devoir prendre en charge à quatre, dont trois auxiliaires sans formation, un groupe de 80 enfants de 10 à 12 ans! La volonté de réaliser des économies sur l’accueil parascolaire est un très mauvais calcul à moyen terme vu l’importance de la qualité de prise en charge des enfants pour leur développement, pour la prévention ou pour la réduction des inégalités sociales entre eux.

Les budgets communaux sont fragilisés par une politique de baisses d’impôts accordées aux grandes entreprises (RIE3, PF17). Il faut combattre cette politique – sachant que la Suisse est déjà très compétitive dans le domaine de la fiscalité des entreprises – pour garantir aux collectivités publiques des recettes durables permettant de financer un accueil de jour de qualité, tout comme l’ensemble des services publics indispensables à la population.