Préservons l’artisanat urbain

Pour Françoise Piron, Conseillère communale PLR, façonner de ses propres mains un objet de A à Z est un luxe d’un autre temps.

 

Au 23 de l’Avenue d’Ouchy, l’échoppe d’un maître tapissier attirait le regard. Avant qu’il commence à vider sa boutique, on y observait, jour après jour, la manière dont un canapé usé retrouvait une seconde vie. L’artisan commençait par le dégarnir, puis il posait des sangles, fixait les ressorts, gainait le tout avec des cordes de crin avant le travail de piquage et de garniture, enfin il achevait son ouvrage par des coutures de sellier à l’aide d’étranges aiguilles courbes.

Il suffisait de le regarder pour comprendre que le mot artisan désigne un individu qui pratique un Art. Un travail que cet homme a mené pendant un demi-siècle avec la maestria de celles et ceux qui exercent un métier par passion.

A l’heure où nos produits sont importés des quatre coins du monde, façonner de ses propres mains un objet de A à Z est un luxe d’un autre temps. Les artisans sont précieux, il nous faut les préserver. Pour ce faire, l’artisanat doit habiter nos villes afin de rester visible et qui sait, créer ainsi des vocations.