Les assureurs-maladie peuvent faire mieux

Pour le conseiller national PLR Olivier Feller, les assureurs-maladie n’utilisent pas tous les moyens à leur disposition pour réduire les primes.

 

 Je suis intervenu au Conseil national pour que cela change. Voici pourquoi. En trois ans, de 2019 à 2021, les placements financiers effectués par les assureurs-maladie leur ont rapporté près de 2 milliards. Aujourd’hui, les assureurs sont autorisés à utiliser ces revenus pour réduire les primes, en appliquant un lissage des gains et des pertes sur dix ans. Le problème, c’est qu’ils ont la possibilité, mais non l’obligation, d’agir ainsi. En 2022, seuls 32 sur 51 assureurs l’ont fait. Et ces 32 assureurs n’y ont que rarement affecté la totalité des revenus disponibles. Dans une circulaire du 1er juin 2022 adressée aux assureurs-maladie, l’OFSP les invite d’ailleurs à se souvenir sérieusement de cette possibilité… En résumé, les assureurs-maladie n’utilisent pas ou que partiellement un instrument qui leur permettrait de réduire les primes. Alors que les primes risquent de fortement augmenter en 2023, il me paraît nécessaire de modifier le cadre juridique actuel pour que les assureurs-maladie soient obligés d’affecter la totalité des revenus de leurs placements financiers à la réduction des primes.