L’école vraiment gratuite, une bonne nouvelle!

Pour le conseiller communal socialiste Benoît Gaillard, financer l’instruction publique solidairement, c'est marquer l’importance que nous attachons aux enfants et à l’égalité des chances.

L’école publique est gratuite. La Constitution fédérale le prévoit clairement, tout comme d’ailleurs la Constitution vaudoise. En décembre 2017, le Tribunal fédéral a donné une interprétation stricte de ce principe: les participations demandées aux parents – pour la sortie sportive, la course d’école ou le camp à la montagne – sont désormais très sévèrement plafonnés. Il faut se réjouir de cette décision. Elle réaffirme et renforce l’idée que l’école est une prestation publique fondamentale, payée par les impôts. En finançant l’instruction solidairement, nous marquons l’importance que nous attachons aux enfants et à l’égalité des chances.
En revanche, cette décision a posé quelques problèmes aux communes vaudoises, responsables des activités qui se déroulent hors du cadre des programmes scolaires. Il s’agissait, évidemment, de compenser les recettes venant des parents, pour éviter la suppression d’activités. Mais aussi d’établir des règles, là où jusque-là chaque établissement sollicitait plus ou moins de contributions complémentaires. La mise en œuvre n’a pas été simple, notamment à Lausanne, avec ses 15 établissements scolaires et leurs situations géographiques ou sociales bien différentes. Relayant des mobilisations d’enseignants et de parents, le Conseil communal a souhaité que la gratuité de l’école n’ait pour conséquence aucune diminution dans l’accès au sport, à la culture et aux sorties pour les enfants. Nous avons été entendus, et avons reçu de la part de la Municipalité des garanties dans ce sens: il n’y aura pas de limitation, par exemple, des activités qui requièrent un déplacement en bus.
Une école publique vraiment gratuite mais qui ne sacrifie rien de ce qu’elle propose aux enfants: voilà la seule application sensée du jugement du Tribunal fédéral. Et c’est bien en suivant cette voie que notre société prépare son avenir.