Lausanne, à nouveau pionnière?

Le Conseiller communal socialiste Samuel de Vargas, pérenniser la fermeture de l'axe du Grand-Pont s'inscrirait dans une logique commencée en... 1962.

 

Le 30 juillet 1962, la rue de Bourg est devenue piétonne. Alors que cette artère routière constituait une des routes les plus utilisées de la ville, il a été décidé de la fermer à la circulation. Il était notamment question de garantir davantage de sécurité aux piétons et de permettre un accès facilité aux commerces. Cet événement a constitué une première suisse.

Lausanne pourrait à nouveau faire figure de proue en restreignant l’accès au Grand-Pont à l’issue des travaux. Tout d’abord, il convient de relever que le trafic de transit est important sur cet axe étant donné qu’il représente près de trois quarts de la circulation. Ce sont tant d’automobilistes qui traversent le centre-ville sans s’y arrêter, et donc qui ne profitent pas des commerces et infrastructures.

Pourtant, limiter l’accès au Grand-Pont permettrait de renforcer l’attractivité du centre-ville, en laissant la possibilité aux piétons d’y déambuler en toute quiétude. Car l’axe Saint-François – Chauderon dépasse la valeur d’alarme en matière de bruit routier depuis de nombreuses années.

Ainsi, cette proposition s’inscrit dans la continuité des démarches visant à apaiser le cœur de la ville. Par ailleurs, les restrictions d’accès du Grand-Pont font partie intégrante des projets du tramway t1 et des lignes de bus à haut niveau de service (BHNS). Il s’agit de faire perdurer la fermeture provisoire du Grand-Pont au trafic individuel motorisé jusqu’à la mise en service des transports publics cités plus haut qui la rendra définitive.