La crise énergétique qui se profile a fait se lever quelques voix, appelant à un retour en arrière quant à l’interdiction en vigueur depuis 2019 d’extraire des hydrocarbures dans le canton.
De prime abord, on pourrait se dire qu’il s’agit d’une bonne idée. Le gaz pourrait manquer cet hiver, et on sait que des gisements existent sous le Léman, ou encore dans le Gros-de-Vaud. Si on pouvait appuyer sur un bouton et lancer la production de gaz AOC vaudois, évitant ainsi toute pénurie, cette solution mériterait d’être étudiée. Or il n’en est rien! Car lancer une exploitation de ce type prendrait au minimum cinq ans.Puis au vu de la géologie de nos sous-sols, c’est par fracturation hydraulique que l’on pourrait extraire ce gaz, c’est-à-dire en injectant dans le sous-sol à forte pression de l'eau gorgée de produits chimiques, afin de fissurer la roche et d'en extraire le gaz, avec un risque important de pollution des nappes phréatiques. Enfin, car à l’heure de l’urgence climatique, il faut sortir des énergies fossiles. Plutôt que de palabrer sur le gaz, utilisons ces cinq prochaines années pour développer les renouvelables. C’est le seul avenir énergétique pour notre pays!