Financement des partis: à quand enfin la transparence ?

  • Stéphane Montangero, Député, Président du PS vaudois, Député au Grand Conseil.

    Stéphane Montangero, Député, Président du PS vaudois, Député au Grand Conseil.

Le 4 mars, les cantons de Fribourg et de Schwytz ont accepté des initiatives cantonales de la Jeunesse socialiste exigeant la transparence du financement des partis politiques et des campagnes de votation. Le même jour, nous avions la fin d’une bataille d’une rare intensité: initiative «No Billag» et «remboursement des soins dentaires». Dans les deux cas, il y a eu une forte mobilisation, des débats émotionnels et, pour ce qui est des soins dentaires, des arguments mensongers répétés en boucle via des annonces de presse, affiches, ou autres réseaux sociaux. Mais ce qui a frappé les observateurs, c’est la très forte différence de moyens financiers. D’un côté les partisans avec un budget de 80’000.- présenté publiquement ; de l’autre, des opposants aux moyens qui semblaient sans limite, estimés à plus de 500’000 fr., et dont le financement reste inconnu, car ils refusent de faire la lumière sur la provenance de leur argent. Le Parti socialiste vaudois avait déposé, en 2007 déjà, une motion qui voulait remédier à ce manque de transparence. Dans un 1er temps, elle fut renvoyée au Conseil d’Etat. Mais après avoir traîné 5 ans dans les tiroirs, le projet fut enterré en 2012 par un Grand Conseil appuyé sur ses dogmes de droite, à commencer par la culture du secret. Au final, tout cela laisse une sensation de malaise et ébranle la confiance de la population dans nos institutions.

Il est ainsi temps de remettre l’ouvrage sur le métier, de jouer enfin la carte de la transparence, seule garante d’une possible confiance retrouvée. Ainsi, avec le président du groupe des Verts, nous déposons une nouvelle motion demandant enfin cette transparence dans notre canton. La stabilité de notre démocratie est à ce prix: espérons que la droite le comprendra rapidement.