Nous connaissions les chevaliers blancs, nous pouvons désormais compter, au conseil communal de Lausanne, sur les chevaliers verts. Toujours prompts à stigmatiser ataviquement «la bagnole». En mauvais perdants d’abord, puisque les écologistes ont fustigé la décision du Tribunal fédéral de lier la construction d’une route de compensation à la réalisation du tram pour l’Ouest lausannois, au risque d’ailleurs de retarder ce projet de transport public. De manière mesquine ensuite, en pointant du doigt le fait que les conseillers communaux bénéficient de la gratuité du parking de la Riponne pour leurs séances. Ils y voient une incitation à l’utilisation de la voiture. Une attaque qui fait fi de la réalité du terrain. Tous les élus n’habitent pas dans l’hyper centre ou sur la ligne du m2. S’il est peut-être aisé de se rendre au Conseil communal à 18h à La Palud, en repartir pour les zones foraines à partir de 23h, l’est moins. Sans compter que les séances du mardi se multiplient et se prolongent toujours davantage pour avancer dans l’ordre du jour obstrué par les dépôts répétitifs… des Verts eux-mêmes.
C’est également faire fi du milicien qui ne travaille peut-être pas à Lausanne, ou se trouve hors de la ville, sans transports publics adéquats. Alors oui, la société Parking Riponne SA offre depuis plusieurs législatures cette possibilité aux élus. Une quarantaine aurait répondu favorablement pour cette législature. Il se raconte même qu’un syndic vert en aurait bénéficié, en son temps... Cela ressemble à un avantage, en conflit avec des décisions à venir concernant la socitété du parking? Dans ce cas, revalorisons la rémunération des conseillers communaux, sous la forme d’un forfait parking de la Ville. Mais ne supprimons pas cette facilité aux miliciens. Dommage d’ailleurs de perdre du temps sur ce sujet qui ne préoccupe pas les Lausannois et sorti du chapeau, par une fuite, avant les conclusions du Bureau du Conseil. Et c’est un piéton PLR sans voiture qui vous le dit.