Quels souvenirs d’enfance évoquent pour vous le mot terroir?
Le terroir me rappelle mes origines gruyériennes et surtout les fêtes de famille où nous passions notre temps à table! Des produits magnifiques enchantaient nos sens: le Gruyère, la crème double, les bricelets, la saucisse noire, le jambon fumé à la borne, les poires à botsi pour faire du vin cuit... Sublimes!
Pourquoi est-il, à vos yeux, nécessaire de défendre la notion de terroir?
Le terroir, c’est la quintessence de notre culture. Il dit nos pratiques agricoles. Il dessine nos paysages. Il met le produit de proximité et de saison au cœur de notre consommation. Il offre du plaisir et de la fierté. Le terroir va de soi pour qui veut d’une société qui se souvient d’où elle vient, pour mieux savoir où elle veut aller.
En quoi est-il important qu’un jeune cuisinier /qu’une jeune cuisinière soit formé-e à la connaissance des produits du terroir?
La réponse se lit dans le regard de Léa que j’ai croisée aujourd’hui: la transmission de la connaissance du terroir donne du sens au métier. Associée à la passion et à la détermination, cela donne des merveilles! Par ailleurs, j’ai une très grande admiration et un profond respect pour les cuisiniers, et il y en a beaucoup à Lausanne, qui donnent avec générosité ce type de savoir.