Prenons l’exemple le plus récent, celui des CFF. Après les suppressions de trains dues à la pénurie de conducteurs, l’épisode de la semaine dernière a été le couronnement d’une lente descente aux enfers. La coupure de la ligne Lausanne-Genève en raison d’un trou (on croit rêver) démontre que la mobilité pendulaire ne tient qu’à un fil. A force de travailler à flux tendu faute d’investissements suffisants, les CFF ont raté tous les trains de leur modernisation.
Autre ex-régie fédérale à enchaîner les ratés, Swisscom. Après les perturbations de son réseau Internet, l’entreprise doit faire face à des coupures répétées des numéros d’urgence. Ces dernières représentent un danger vital pour la population. Malgré cette inquiétude, Swisscom se dédouane de toute maladresse. Quant à la Poste, elle est devenue une entreprise comme les autres. Même si les fermetures des offices postaux suscitent la colère des citoyens, seuls les bénéfices comptent. Qu’il paraît loin le temps où ces trois colosses représentaient le sérieux et la solidité de notre pays…