Métraux en mode zénitude...

Nous l’avions longuement rencontrée il y a presque trois ans. En avril 2012 très exactement. Béatrice Métraux venait d’être réélue au Conseil d’Etat, quelques mois seulement après avoir occupé la fonction laissée vacante suite au décès de Jean-Claude Mermoud. Elle se déclarait alors «émue» et «sereine».

Trois ans plus tard, elle se dit plus que jamais prête à mener «résolument» d’importantes réformes et affirme être toujours aussi «sereine» qu’au moment de sa prise de fonction. Sereine, vraiment? Apparemment, oui. Même si on sent aussi que la pratique quotidienne de la politique au plus haut niveau cantonal l’a singulièrement endurcie, conséquence sans doute des nombreu-ses attaques qu’elle a endurées. Car Béatrice Métraux a souffert avant de trouver sa place dans une fonction où l’importance de la diplomatie ne tient pas seulement du mythe. Une fonction dans laquelle l’absence de communication, sans parler d’un style parfois abrupt, l’ont souvent desservie.

Mais depuis son passage du Département de l’intérieur à celui des institutions et de la sécurité, l’édile a changé, prenant la mesure de la fonction et s’adjoignant même les services d’une déléguée à la communication. Le tout en n’hésitant pas à ouvrir plusieurs chantiers d’importance pour le canton dont certains, comme celui de la politique pénitentaire notamment, étaient enlisés depuis fort longtemps (lire en page 3).