«GHB: l’autre pandémie» l'éditorial de Fabio Bonavita

La polémique du vrai-faux empoisonnement au GHB dans les boîtes de nuit met en lumière un phénomène bien connu: l’emballement des réseaux sociaux.

Si le Covid a mis à genoux de nombreuses boîtes de nuit lausannoises, le GHB pourrait bien leur être fatal. En effet, depuis quelques semaines, les appels au boycott de ces établissements nocturnes se multiplient sur les réseaux sociaux. La faute à des rumeurs persistantes faisant état de jeunes femmes victimes de malaises inexpliqués. Elles auraient été, selon des messages postés sur Instagram et Facebook, intoxiquées au GHB, la tristement célèbre «drogue du violeur». A Lausanne, mais aussi à Genève et Fribourg.

Pour ajouter à la psychose ambiante, la drogue ne serait plus administrée dans les verres, mais sous la forme de piqûres intramusculaires au moyen de seringues. Bref, tous les éléments sont réunis pour dissuader la gent féminine de se rendre en boîte de nuit ces prochains mois. Pourtant, la police cantonale vaudoise l’a rappelé à maintes reprises, il n’y a aucune raison de paniquer car, à l’heure où ces lignes sont écrites, aucun cas n’a été confirmé et aucune victime ne s’est rendue au CHUV, ni n’a déposé plainte.

Cette polémique met en lumière un phénomène bien connu: l’emballement des réseaux sociaux. Un emballement virtuel dont les conséquences économiques seront bien réelles pour les acteurs du monde de la nuit…