En Suisse, le vélo est très utilisé par toute la population. Selon les estimations, quelque 4 millions de bicyclettes y circulent et les ventes de ces dernières années sont restées à des niveaux élevés. Avec une catégorie qui sort de plus en plus du lot, celle des e-bikes dont les ventes prennent l’ascenseur.
Malgré cela, le potentiel d’utilisation du vélo dans les déplacements quotidiens est loin d’être pleinement exploité. Pourquoi? Parce que les infrastructures qui permettraient de les assurer en toute sécurité sont insuffisantes. La Suisse n’est de - très - loin pas les Pays-Bas , la référence en la matière, où le vélo représente 30% des moyens de transport et bénéficie de pistes cyclables sur 19’000 kilomètres, ce qui permet à un Néerlandais de parcourir en moyenne 900 km à vélo chaque année!
Pour encourager son utilisation en Suisse, il est donc indispensable de créer des pistes cyclables sûres et de qualité. C’est le but poursuivi par la votation du 23 septembre prochain qui appelle le peuple à se prononcer sur l’inscription des voies cyclables dans la Constitution. Le texte proposé est un contre-projet du Conseil Fédéral à l’initiative lancée par les milieux pro vélo qui l’ont finalement retiré, estimant que ses aspects essentiels étaient sauvegardés par le texte du Conseil Fédéral. A l’exception de l’UDC, tous les partis le plébisicitent.
A juste titre! Car un oui permettra non seulement de favoriser la mobilité douce, donc de ménager notre environnement, mais aussi de renforcer les infrastructures utiles au développement touristique. Tout en assurant en même temps la sécurité de toutes et tous sur les routes en permettant une meilleure séparation du trafic cycliste, piétonnier et motorisé. Le projet de Voie verte développé par la Ville de Lausanne (lire ci-contre) et les communes avoisinantes en est le parfait exemple.