Les jeux sont faits. Sans surprise! A l’issue du 2e tour des élections municipales, voilà donc la majorité rose-verte reconduite à la tête de la Ville de Lausanne. A l’exception du suspense généré par les Verts au 1er tour, qui avaient bien bêtement voulu voler de leurs propres ailes avant de rejoindre le rang majoritaire, un peu penauds, c’est donc le statu quo qui a prévalu. Ou mieux, la continuité. Celle qui rythme la vie de la capitale vaudoise depuis 2006 avec six représentants de gauche à sa tête et un seul de droite.
Un résultat quasi soviétique! Il voit ainsi les différents protagonistes de l’alliance triompher une nouvelle fois dans un mouchoir de poche au niveau du nombre de suffrages obtenus par chacun(e), sans qu’aucune distinction n’apparaisse quant au travail effectué durant la législature écoulée. Pourtant, il y en a! Il place aussi au rang de «star» des quasi inconnus qui engrangent un maximum de voix sans avoir fait leurs preuves. D’où la légitimité de s’interroger sur le fonctionnement de la démocratie tel qu’il prévaut dans la capitale vaudoise.
On me rétorquera bien sûr qu’il n’y a rien de soviétique dans tout cela, que de le prétendre c’est mal connaître la sociologie lausannoise ou la prédominance des idées progressistes et écologistes ne date pas d’hier, que la discipline de parti est aussi une des composantes de la réussite électorale et, qu’au final, ce sont les électeurs qui choisissent. C’est vrai! Comme il est vrai que l’équipe à la manœuvre depuis 2017 n’a pas démérité et a, à son actif, un bilan plutôt favorable.
Reste qu’il convient de ne pas oublier que d’être élu sur la base d’une participation de seulement 27% de l’électorat, c’est bien peu. A ce titre, il convient donc de fêter cette nouvelle victoire avec humilité. Lausanne, capitale de l’URSS? Certes non! Mais attention de ne pas se complaire dans cette image véhiculée ci et là depuis pas mal de temps. Morges a commis cette erreur. Elle en paie aujourd’hui un lourd tribut!