Cap sur 2019!

Non, l’année 2018 ne fut pas une «annus horribilis» pour le Conseil d’Etat vaudois! Malgré ce qu’il convient communément d’appeler «l’affaire Broulis», même si celle-ci «a été passablement dense». Malgré l’annonce du départ anticipé de Pierre-Yves Maillard, maillon fort du gouvernement, appelé à présider l’Union syndicale suisse. Qui dit cela? Nuria Gorrite en personne.

Pragmatique et rassembleuse, la présidente du Gouvernement a l’art de tirer des crises, ou autres situations inattendues, des éléments positifs plutôt que de se lamenter. Et, surtout, de se poser fermement en protectrice de certaines valeurs en rappelant à qui veut bien l’entendre que «la stabilité du canton va au-delà des individus, d’autant qu’elle est garantie par nos institutions».

Exit donc les soubresauts liés à 2018, cap sur 2019! Une année qu’elle envisage avec sérénité, même si, elle le sait, elle s’annonce plutôt pimentée. Notamment parce que le départ de Pierre-Yves Maillard en a fait une année électorale qui suscite bien des convoitises et risque d’ébranler la belle stabilité gouvernementale qui prévaut depuis une dizaine d’années, mais aussi, de manière plus générale, parce que les défis qui s’annoncent sont de taille. A commencer par celui de l’emploi, lié à la mise en œuvre de la RIE III et de son volet fiscal, qui verra sans aucun doute la question des répartitions des charges entre l’Etat et les Communes revenir sur le tapis.

Sans oublier la finalisation de projets-phares, comme le Musée cantonal des Beaux-Arts, le Centre hospitalier de Rennaz ou encore le Vortex et la patinoire de Malley, qui va sans doute aussi, au-delà des traditionnelles coupures de ruban, suciter quelques prises de bec. Rien de bien grave pour une présidente qui a déjà largement prouvé qu’elle savait naviguer aussi lorsque la tempête fait rage.