Faut-il «moraliser» nos entreprises à l’étranger?»

Le 29 novembre prochain, les  Suisses devront se prononcer sur le texte «Entreprises responsables - pour protéger l’être humain et l’enivronnement»
Son objectif: rendre responsables les entreprises basées en Suisse en cas de violations des droits humains et des atteintes à l’environnement, partout dans le monde.
Pour ses opposants le texte, auquel le Conseil fédéral oppose un contre-projet, pourrait prétériter la place économique suisse. Débat.

L'interview d'Yves Christen, PLR, favorable à l'initiative.

L'interview d'Isabelle Chevalley, Vert-libérale, opposée à l'initiative

Ethique contre économie?

Intitulée “Entreprises responsables - pour protéger l’être humain et l’environnement”, l’initiative soumise à votation ce 29 novembre demande que les entreprises suisses vérifient que leurs activités à l’étranger qu’elles soient directes ou relevant de leurs filiales respectent les normes internationales et environnementales et en matière de drois humains. Afin d’être contraignant, le texte prévoit que les entreprises répondent juridiquement des dommages causés par les filiales qu’elles contrôlent à l’étranger. Détail intéressant la communication des initiants s’est traduite par un glissement sémantique qui les a fait passer du très officiel “Entreprises responsables” à “Initiative multinationales responsables” affiché dans tous leurs outils de communication.

Jugeant que ce texte va trop loin en menaçant entre autres, la compétitivité des entreprises suisses, le Parlement fédéral a adopté un contre-projet indirect qui impose néanmoins aux entreprises activant à l’étranger de prendre des mesures et d’en rendre compte. A noter que l’initiative brouille les clivages politiques traditionnels, un comité bourgeois et des membres des milieux économiques la soutenant.