Accidents professionnels: quand le canton de Vaud privilégie un partenaire… valaisan!

ASSURANCES • La conseillère d’Etat Nuria Gorrite, cheffe du Département des infrastructures et des ressources humaines (DIRH), respecte-t-elle pas les engagements qu’elle avait pris le 24 juin dernier à l’occasion de la sortie du projet de loi sur les marchés publics?

  • VERISSIMO

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A savoir vouloir «favoriser la prise en compte des aspects environnementaux et sociaux dans l’adjudication des marchés publics, ainsi que le tissu économique local».

Interpellation

Le député Gilles Meystre a en tous cas des doutes à ce sujet. Et il les fait savoir en déposant une interpellation relevant que, «curieusement», en matière d’accidents professionnels, l’Etat de Vaud assure ses quelque 40’000 collaborateurs auprès d’une entreprise… valaisanne, le Groupe Mutuel!

Réponses dans trois mois

Erreur de casting, choix imposé par la loi sur les marchés publics, absence de candidats vaudois, décision strictement comptable de l’Etat? Le député PLR sortant s’interroge alors que plusieurs entreprises similaires ont leur siège dans le canton de Vaud et qu’elles fournissent de substantielles rentrées fiscales, comme de nombreux emplois, alors que l’heure est aux circuits courts ainsi qu’au soutien à l’économie régionale et à la promotion du tissu économique vaudois. Gilles Meystre souhaite ainsi notamment savoir dans quelles conditions l’Etat de Vaud a opté pour un assureur dont le siège est situé hors du canton, pour combien de temps le contrat le liant à ce groupe a été conclu et quand il devra être résilié, voire reconduit. Il souhaite également connaître le montant des primes annuelles versées pour assurer les quelque 40’000 collaborateurs de l’Etat de Vaud ainsi que le montant des prestations versées par le groupe valaisan. Enfin, l’élu PLR souhaite savoir si les modifications apportées à la loi sur les marchés publics permettent de privilégier, dans le domaine des assurances sociales, un acteur cantonal, conformément aux intentions énoncées par le DIHR. La cheffe du département concerné devra apporter des réponses d’ici trois mois.