Hyundai a fait œuvre de pionnier en commercialisant ses premières voitures à propulsion électrique alimentées par une pile à combustible. Le iX35 s’est vendu, mais forcément assez peu. Qui commencera? Est-ce la poule qui a été créée la première ou l’œuf? Hyundai répond: tant pis s’il n’y a presque pas de stations-service fournissant de l’hydrogène, nous mettons les autos sur le marché… qui devrait bien réagir. En Norvège, c’est déjà le cas, tout comme à Hambourg.
Nouveau modèle ambitieux
Pour succéder au iX35, le Nexo aligne les arguments. On peut même dire qu’il a sauté une génération. Son aérodynamisme très abouti, avec des poignées de porte escamotables et un volet le long du dernier montant pour fluidifier l’écoulement de l’air, lui donne une allure avant-gardiste et élégante.
Le moteur électrique offre de bonnes réactions. Il permet d’accélérer en moins de dix secondes jusqu’à 100 km/h. L’autonomie dépasse les 600 km, correspondant parfaitement aux véhicules à carburant fossile. La motricité passe sur les roues avant, pas de 4x4 sur cette variante.
L’intérieur dénote un soin minutieux pour exprimer une ambiance luxueuse. Détail qui peut avoir son importance: le revêtement des sièges est en cuir végétal, voici une voiture végane…
Faire le plein
Depuis peu, on sait que Coop et la Migros vont mettre un millier de camions à hydrogène sur les routes, fournis par… Hyundai. Ils possèdent tous deux des stations-service, et l’Union pétrolière a déjà annoncé l’installation de pompes distribuant de l’hydrogène à des endroits stratégiques.
Seul bémol: les piles à combustible sont encore onéreuses à produire. Le prix est élevé, il baissera quand une production plus importante rendra cette technologie plus populaire. Elle est très prometteuse, surtout avec de l’hydrogène obtenu avec des énergies renouvelables, et en local.
Gil Egger, Oslo (Norvège)