Trois géants de la production de batteries coréens, LG Energy Solution, SK Innovation, et Samsung SD fournissent Tesla, Volkswagen et Ford, entre autres. La demande a explosé. Ce serait une excellente nouvelle s’il n’y avait pas une pénurie de… cerveaux. Étendre les capacités pour répondre aux constructeurs exige d’avoir des collaborateurs qualifiés, dotés de compétences techniques élevées. Or, ceux-ci font défaut. Ils sont courtisés partout. Aux États-Unis, le président Biden a souhaité que des productions de batteries voient le jour. Son vœu sera exaucé, à la limite près que, là aussi, des spécialistes devront pouvoir intervenir. Des Coréens ont déjà pris l’avion pour rejoindre les USA, mais également l’Europe où des usines tournent à plein, comme Northvolt en Suède. Selon Automotive News Europe, le volume des batteries a doublé au cours des cinq dernières années. En Europe, on estime que cette industrie va devoir trouver 800’000 nouveaux travailleurs de tous secteurs d’ici 2025.
Technologie améliorée
Pour ne rien arranger, le prix du lithium évolue selon les courbes du marché et grimpe. Sa consommation devrait être multipliée par cinq d’ici la fin de la décennie. Si l’extraction suit, ce qui reste à démontrer. Le groupe BMW pense commercialiser dix millions de véhicules 100% électriques dans les dix prochaines années. En 2030, la marque bavaroise fera la moitié de ses ventes sans moteur thermique. Elle a investi, à travers son fonds BMW i Venture, dans la start-up Lilac Solutions qui améliore la technologie d’échange d’ions pour extraire de manière très efficace et moins coûteuse le lithium de la saumure.
L’impact environnemental très réduit par rapport aux moyens conventionnels s’ajoute à une protection des communautés et des écosystèmes locaux. Un pas vers un «lithium vert»… Les concurrents vont suivre, ils n’ont guère le choix. General Motors va ouvrir un laboratoire près de Detroit, dont le but consiste à rendre les batteries plus denses, moins chères, autorisant une autonomie de 750 à 1000 km.