ENVIRONNEMENT • Le comité d’initiative, composé des Verts, du parti Socialiste, de solidaritéS, de décroissance alternatives, du POP, des Jeunes Verts, de la Jeunesse socialiste, de l’Association pour la Sauvegarde du Mormont et de Pro Natura Vaud, considère en effet que l’utilisation de ressources naturelles pour la construction, ainsi que la planification générale des projets, doivent favoriser au maximum des matériaux renouvelables et respectueux de l’environnement. Et que la protection des paysages, sites et biotopes, de même que la richesse patrimoniale et archéologique, doivent être prises en compte de façon centrale dans ce contexte.
Reconversion des travailleurs
Cette prise en compte doit mener à assurer la protection du site du Mormont contre des projets d’exploitation futurs mettant en danger ces richesses et intérêts primordiaux. Il est en outre attendu du Canton qu’il mette en œuvre rapidement les mesures nécessaires pour assurer la reconversion des travailleurs par cette protection dans les métiers d’avenir de la transition écologique. Et il y a urgence selon Rebecca Joly, présidente du comité d’initiative et députée verte: «Les Verts sont à l’origine de cette initiative car cela fait des années qu’ils luttent pour préserver ce lieu et pour favoriser les alternatives au béton dans la construction. La ZAD a récemment remis le sujet à l’ordre du jour médiatique et il s’agit donc maintenant de ne plus tergiverser et d’acter définitivement la protection de ce trésor et d’engager la sortie des matériaux de construction défigurant notre paysage, à l’heure du déclin de la biodiversité, la préservation de notre paysage et de notre biodiversité. La diminution de notre dépendance au béton doit être une priorité.»
En faveur de la biodiversité
L’initiative est également défendue par Pro Natura Vaud: «Nous la soutenons parce que non seulement une mutation industrielle dans la production du ciment doit entraîner des avantages pour le climat, mais surtout elle apportera localement aussi, à la périphérie de la zone d’extraction, une meilleure protection des valeurs exceptionnelles de la biodiversité de la flore, de la faune et du paysage du Mormont, qui ont été déjà distinguées depuis longtemps dans l’Inventaire Fédéral des Paysages (IFP)», souligne, François Sugnaux, vice-président région Est de l’association. A noter que les initiants ont jusqu’au 16 mai pour récolter les 12’000 signatures nécessaires, ce qu’ils feront à la fois en ligne, par correspondance et dans la rue.