A Lausanne, le patinage synchronisé s’ouvre aux plus jeunes

SPORT• L’équipe lausannoise de patinage synchronisé, la team Volcano, s’engage pour que cette discipline soit davantage reconnue et valorisée. Une équipe junior est sur le point de voir le jour.

  • Un sport qui devrait être valorisé. En médaillon, Natascha Trittis. MISSON

    Un sport qui devrait être valorisé. En médaillon, Natascha Trittis. MISSON

Le patinage synchronisé exige les mêmes bases et le même entraînement que son pendant artistique. Pourtant, il est encore nettement moins médiatisé et valorisé. Une situation que souhaite changer Nora Méan, 21 ans, une patineuse qui évolue depuis deux ans au sein de la team Volcano. «Ce sport n’est pas la bouée de sauvetage de ceux qui n’y arrivent pas en artistique. Il s’agit d’une vraie discipline qui mérite d’être valorisée.» L’entraîneuse Natascha Trittis renchérit: «Nous aimerions vraiment casser cette idée reçue. Nous effectuons aussi des sauts et des portés, et nous devons être très polyvalentes.»

Bientôt une équipe junior

Le 3 avril dernier, les patineuses de l’équipe lausannoise ont battu leur précédent score lors d’une compétition internationale à Bâle. Une belle réussite, même si les compétitions ne sont pas légion pour les jeunes filles car la discipline souffre d’un manque de reconnaissance et de visibilité, surtout en Suisse romande où il n’existe que deux équipes, une à Lausanne et une autre à Neuchâtel.

Depuis quelques mois, les athlètes s’investissent néanmoins avec passion pour que cela change. Et leur enthousiasme porte ses fruits. Natascha Trittis annonce avec fierté que le club vient de recruter un coach principal qui rejoindra la team dès le mois d’août. En plus du coaching sportif, ce dernier sera responsable du recrutement et de la mise en place d’une équipe junior, «afin que les jeunes puissent évoluer dès le plus jeune âge en synchronisé, et permettre, à terme, de former davantage d’équipes».

Un objectif que Natascha poursuivait depuis longtemps. En effet, elle estime que la création d’une équipe junior peut aider à freiner l’actuelle baisse de popularité de ce sport dans la région. «Nous peinons encore à recruter des membres, ce qui menace parfois notre participation aux divers championnats car la présence de douze athlètes au minimum sur la glace est requise.» Reste que les patineuses regardent maintenant l’avenir avec optimisme. Leur plus grand espoir? Obtenir une compétition nationale ou internationale dans la capitale vaudoise.