CULTURE • «Cela a été une période difficile, autant financièrement qu’émotionnellement parlant. Il a fallu régler les problèmes liés à la faillite de notre établissement et chercher un endroit où sa scène musicale pourrait renaître de ses cendres.» Marc Floquet se souvient. C’était juste avant ce dernier Noël. Le bar que l’ancien co-gérant du Duke’s avait ouvert en 2017 avec son compère Alain Krieg, dans le quartier du Rôtillon, et qui avait su séduire une fidèle clientèle grâce à ses bons vins, mais aussi, et surtout peut-être, à sa scène musicale et culturelle à vocation locale, mettait la clé sous le paillasson. Miné notamment par les effets financiers de la crise sanitaire.
Aujourd’hui, toutes les conséquences de cette fermeture n’ont pas encore été réglées, mais la nuit fait doucement place au jour, et à l’espoir, avec un tout nouveau projet en ce qui concerne l’ancienne scène qui devrait sous peu devenir une scène mobile. «L’idée que nous avons eue, c’est de multiplier les lieux de musique live, ici et ailleurs, en proposant nos compétences, ceci toujours en se basant sur des artistes locaux en devenir» précise Marc Floquet. C’est donc dans des lieux aussi divers que des bars, des restaurants, des campings, des salles villageoises, des caves de vignerons, voire au sein d’églises, que cette scène va vivre sous peu son nouvel avenir musical et culturel.
«En quatre ans, la scène du Duke’s a proposé plus de 600 concerts qui ont permis à 2300 musiciens de jouer face à un public, rappelle encore Marc Floquet. Pour permettre une mobilisation sur la durée et chercher à obtenir des aides financières institutionnelles pour la pérenniser, nous avions créé une association, l’Association de Soutien aux Activités du Duke’s (AssSAD). C’est dans ce cadre que ce nouveau projet est né.» Un projet «mûrement réfléchi» par son comité qui a décidé de réunir les membres de l’association, mardi prochain 10 mai, pour l’entériner.