«Explosion de créativité» top-secrète!

JOJ 2020 • J-470. A un an et demi des prochains Jeux Olympiques de la Jeunesse, les élèves de l’Eracom mettent la dernière main à l’identité visuelle de l’événement.

  • Une forme, une typographie ou une couleur... Chacune de ces futures évidences est mûrement réfléchie, soupesée et testée par les élèves de l’Eracom. GRABET

    Une forme, une typographie ou une couleur... Chacune de ces futures évidences est mûrement réfléchie, soupesée et testée par les élèves de l’Eracom. GRABET

  • Adrien Jenni, directeur de l’Eracom (médaillon ci-dessus) se félicite de la créativité «parfois ultra futuriste» dont ont su faire preuve ses apprentis. GRABET

    Adrien Jenni, directeur de l’Eracom (médaillon ci-dessus) se félicite de la créativité «parfois ultra futuriste» dont ont su faire preuve ses apprentis. GRABET

  • Mélanie Schiller. GRABET

    Mélanie Schiller. GRABET

  • Ethan Kajari. GRABET

    Ethan Kajari. GRABET

  • Elsa Bersier. GRABET

    Elsa Bersier. GRABET

Dans la tête des 780 apprentis de l’école romande d’arts et communication (Eracom) et de leurs 170 professeurs, c’est déjà l’hiver! Depuis mars 2017 en effet, quelque 150 de ces jeunes créatifs de 17 à 25 ans planchent dur sur l’identité visuelle des Jeux Olympiques d’hiver de la jeunesse (JOJ 2020), qui seront organisés à Lausanne du 9 au 22 janvier 2020. «Travailler sur un tel projet qui aura une visibilité mondiale est une opportunité unique, un défi et une fierté», s’enthousiasme Elsa Bersier, 19 ans et suivant une formation duale de graphiste chez ARD Graphic SA à Vevey et aux cours professionnels à l’Eracom.

Trois projets encore en lice

Elle et ses camarades n’entendent pas manquer cette chance! En leur confiant la triple et délicate mission de concevoir la mascotte, l’identité visuelle et les pictogrammes de ce qui est le second plus grand événement multisports hivernal après les JO, le comité des JOJ entend mettre en lumière l’apprentissage, un mode de formation très suisse, que de nombreux pays nous envient et dont l’Eracom représente un peu la quintessence. Dans le privé, cela aurait représenté un mandat de plusieurs dizaines de milliers de francs. Il s’accompagne donc évidemment d’un bataillon de contraintes techniques et légales.

Pour commencer, les élèves doivent s’appuyer sur un logo existant. Ensuite, leur travail de longue haleine doit rester strictement confidentiel. «Tous nos apprentis et tous nos collaborateurs ont d’ailleurs signé une charte de confidentialité», souligne Adrien Jenni, directeur de l’Eracom. Leur travail ne sera rendu publique que début janvier. Ce «big reveal», comme on dit le jargon anglophone des graphistes, est très attendu des apprentis. Sur leurs 19 projets de départ, seuls trois sont encore en course. Quelques-uns de ceux qui n’ont pas passé la rampe sont actuellement exposés au musée olympique. «Tous étaient originaux et pour certains ultra futuristes!», s’enthousiasme Adrien Jenni. «Ça a vraiment été l’explosion de créativité. Les jeunes sont hyper investis! Cela a favorisé l’émulation et l’interdisciplinarité» se réjouit de son côté Viviane Morey, doyenne des domaines transversaux.

La frustration de la confidentialité

«C’est frustrant de ne pas pouvoir tester notre travail sur nos amis comme on en a l’habitude sur des projets plus classiques. Et puis il faut sans cesse l’améliorer en concertation avec le comité des JOJ. C’est exigeant mais motivant aussi , relève Ethan Kajari, apprenti interactive media designer. Lui et d’autres planchent actuellement sur la modélisation 3D de la mascotte. C’est là une phase primordiale consistant à lui donner une gestuelle et des expressions qui pourront tout changer en donnant ou non l’envie de la serrer dans ses bras ou d’acheter les peluches et T-shirt qui la mettront en valeur.

S’ils réussissent leur mission, le portfolio et le CV des apprentis concernés se transformera en une sorte de passe-partout susceptible de leur ouvrir toutes les portes dans leur vaste secteur professionnel. Mélanie Schiller, apprentie graphiste de 21 ans, en est consciente. «Pour nous c’est très excitant mais un peu stressant aussi!» conclut-elle.

www.lausanne2020.com www.eracom.ch