Chavannes se met à l’écoute de ses habitants

ACTION SOCIALE • Intitulée Cause commune, la nouvelle politique d’action sociale de la commune commence à se faire sentir par des solutions concrètes. Le quartier Blancherie-Préfaully a été le premier concerné par le projet.

  • Alain Plattet, chef de service de la cohésion sociale, durant la plateforme du 25 février. MISSON

    Alain Plattet, chef de service de la cohésion sociale, durant la plateforme du 25 février. MISSON

Depuis mai 2019, le secteur Blancherie-Préfaully est le premier à bénéficier du projet Cause commune, la nouvelle politique publique de cohésion sociale de Chavannes-près-Renens. Ce projet novateur qui marque un tournant dans la politique d’action sociale de la commune de l’Ouest lausannois se veut être une interaction horizontale entre tous les acteurs locaux, de façon durable. La méthodologie de travail a été développée dès 2017 en collaboration avec le Pôle de recherche national LIVES de l’Université de Lausanne et continue d’être suivie grâce à un espace de coordination entre l’UNIL et les référents du projet.

Neuf mois pour accoucher de solutions

Ces référents, ce sont quatre animateurs socioculturels engagés afin de mener la démarche auprès de quatre groupes d’âge, seniors, adultes, jeunes, enfants. A cela s’ajoute une coordinatrice chargée de chapeauter le tout. Ceux qui étaient déjà employés de la Commune ont donc entièrement revu leur cahier des charges pour «coller à cette nouvelle mission», indique Alain Plattet, chef du service de la cohésion sociale, qui a d’ailleurs été engagé pour mener à bien cette nouvelle politique.

Lors d’une phase dite «d’écoute», qui s’est déroulée entre mai et novembre 2019, les référents ont d’abord recueilli des récits d’habitants, afin de cerner leur quotidien et d’identifier les problématiques du quartier. Des groupes de travail ont été créés et trois mois de «réflexion et co-construction» ont permis d’esquisser des solutions. Au mois de mars, un forum intergénérationnel permettra de présenter un premier bilan croisé des différents groupes de travail.

Au cours de ces neuf mois, «il est clairement ressorti que les déchets qui trainent génèrent un mécontentement général dans ce secteur, c’est pourquoi nous avons priorisé ce sujet», indique la municipale en charge de la cohésion sociale Loubna Laabar. Le problème, le voici: l’espace dédié aux containers du quartier de la Blancherie est continuellement jonché de détritus qui débordent des emplacements prévus, et l’espace vert qui le jouxte est utilisé comme une décharge à ciel ouvert.

C’est pourquoi la troisième plateforme du 25 février a en outre servi à présenter des pistes possibles d’amélioration, en considérant des hypothèses sur les raisons qui provoquaient cette situation. Une habitante se demande pourquoi le passage des camions poubelles est passé de deux à une fois par semaine. La réponse est claire: le surcoût engendré par les sacs et déchets non-conformes pour la commune a eu raison du deuxième passage hebdomadaire.

Un cycle permanent

Alors que la deuxième année de ce cycle de cinq ans sera axée sur le secteur sud (quartiers de la Mouline, Berges, Plaine et Cerisaie) dès le mois de mai, le travail se poursuivra à la Blancherie. Et ainsi de suite avec les quartiers du secteur Ouest et Est. La cinquième année sera consacrée aux évaluations. Puis un nouveau cycle de cinq ans recommencera dans chaque quartier, assurant ainsi un suivi permanent des projets.

Le projet Cause commune a été sélectionné en début d’année parmi les «trois meilleures pratiques» de Suisse sous l’angle spécifique de la politique des seniors, par l’institut de recherche gfs.bern.

Premier forum intergénérationnel pour le secteur nord, le 21 mars, de 9h30 à 12h, salle de spectacles du collège de la Concorde, av. de la Concorde 9, Chavannes-près-Renens. Inscriptions: social@chavannes.ch