20,5 millions pour mieux accéder aux transports publics

MOBILITÉ • Le Conseil d’Etat lance une stratégie pour faciliter les échanges entre les différents moyens de transport.

  • Pour développer une vraie mobilité combinée, il faut faciliter les échanges entre les différents moyens de transport. DR

    Pour développer une vraie mobilité combinée, il faut faciliter les échanges entre les différents moyens de transport. DR

Si on veut favoriser la mobilité combinée, le développement des gares vaudoises ne doit pas s’arrêter à leur aspect ferroviaire. C’est sur la base de ce principe que le Conseil d’Etat, en début de semaine, a présenté sa stratégie destinée à faciliter les échanges entre les différents moyens de transport du canton. Pour ce faire, il demande au Grand Conseil de lui débloquer un crédit-cadre de 20,5 millions de francs pour soutenir financièrement et techniquement de nombreux projets dans tout le canton.

Une mobilité performante

Le principe fondamental de cette stratégie consiste à prévoir la création de structures, comme des arrêts de bus, des parkings relais (P+R) ou encore des stationnements pour les vélos et des cheminements facilités et agréables qui devront permettre des échanges efficaces avec les gares.

«Fluidifier les correspondances entre les différents moyens de transport est un enjeu majeur pour offrir une mobilité performante et confortable aux Vaudoises et Vaudois, tout en leur permettant de choisir les moyens de transport les plus adaptés à leur besoin», constate Nuria Gorrite, cheffe du Département des infrastructures et des ressources humaines. «Voilà pourquoi nous devons favoriser l’émergence de véritables hubs de correspondances dans l’ensemble du canton avec une vision coordonnée et au plus proche du domicile.»

Un soutien financier important

Le Canton va ainsi apporter un soutien financier aux porteurs des projets qu’il s’agisse de communes, d’entreprises de transport ou de régions qui ont des projets déjà planifiés dans les gares vaudoises. Cet appui prendra la forme d’un subventionnement à hauteur de 50% des coûts de réalisation des interfaces de portée régionale ou cantonale et de 45% pour les stationnements vélo (Bike+R) pour une enveloppe totale de 17 millions. Cet appui financier cantonal devrait permettre de soutenir ces prochaines années la réalisation de quelque 65 arrêts de bus de lignes régionales et de leurs accès, d’environ 1100 places de parking relais (P+R) et environ 1300 places de Bike+R dans tout le canton.

Un montant de 1,5 million de francs est également prévu dans cette stratégie pour couvrir la participation aux coûts des études de planification des P+R et des études d’aménagement des interfaces, ainsi que des études prospectives sur le stationnement destiné au covoiturage.

Un cadre stratégique

Le Canton a également fixé le cadre stratégique de développement des interfaces indispensable pour intégrer ces dernières de manière efficiente dans le système de transport. Il s’agit en particulier de promouvoir le bon aménagement au bon endroit et de favoriser, dans le cadre de la chaîne de déplacement, l’utilisation des modes de transport en fonction de leurs avantages respectifs. C’est pourquoi la stratégie fixe le principe d’un rabattement en priorité par les modes doux et les transports publics, enfin par le transport individuel motorisé lorsque cela s’avère nécessaire. L’organisation et le développement des parkings d’échange vont répondre toutefois à des critères précis, d’une part pour qu’ils soient utilisés en priorité par les usagers mal desservis en transports publics sur leur lieu de domicile et en complément à ces derniers pour rejoindre leur lieu de destination. D’autre part pour garantir la pertinence des investissements publics dans ces infrastructures ainsi qu’une gestion et une exploitation efficientes du stationnement aux abords des gares.

Le Canton estime qu’en favorisant le report modal, le développement des interfaces contribuera à améliorer la fréquentation des transports publics et à limiter les déplacements en voiture, participant ainsi à la préservation de l’environnement et à l’amélioration de la qualité de l’air.