Le flair de Virginie Le Moigne

PORTRAIT • Elle est discrète, brille quand il faut. La Lausannoise d’adoption Virginie Le Moigne sait occuper l’espace et le partager pour fédérer. Son flair frappe fort, à l’image des personnes qu’elle réunit, promeut, soutient stratégiquement.

  • Virginie Le Moigne dans son élément nocturne: un dancefloor. DR

    Virginie Le Moigne dans son élément nocturne: un dancefloor. DR

Virginie Le Moigne, fondatrice et directrice de l’agence Flair.today est de la Riviera vaudoise. Depuis vingt ans, elle entretient son terrain de jeu, comme le nom de son ancienne boîte de comm’, My Playground qui a rayonné à l’avenue de Rumine à Lausanne. L’événementiel, les relations publiques, la recherche de tendances, c’est son truc. Elle s’adapte aux temps qui courent. «Heureusement, ne dépassant pas une certaine taille, je peux rhabiller, donc renommer, ma société », dit-elle en souriant. Son énergie est contagieuse, elle l’utilise pour conseiller sur le design et soutenir la communication de marques internationales. Flair est niché à Lôz, chez Cospire work, avec «un noyau dur de quatre collaborateurs» qui planchent sur le repérage de tendances et l’analyse de marché. Virginie sait s’entourer.

L’art de vivre

Mode, gastronomie, magazines, culture, art, ses clients sont aussi de grands noms, ici gardés sous la clé de la discrétion, et son réseau est world vaste. «Il est important de vivre sa passion et son métier en majuscules! Les relations publiques ont évolué naturellement, et il faut s’adapter», explique celle qui a commencé sa carrière en 2007 au sein d’agences média. Pour cause, elle a le chic pour qu’on se confie. Entre un hululement de son chien Fidji et le serveur qui apporte un latte macchiato, les rires de Virginie retentissent comme un cri de joie, de celle qui a connu des hauts et des bas et qui en tire du bon.

«Mon métier est riche. Il comporte des facettes difficiles dans ce parcours entrepreneurial, que je mène depuis vingt ans. Des questions majeures surviennent, mais c’est ce que j’aime malgré les remises en question constantes, incarnées rarement par des personnes, mais plutôt par des mouvements.» Le marché bouge, les choses arrivent et les besoins changent.

Bien s’entourer

«Il y a quelques années, je me suis rendu compte de la chance d’être entourée par des personnes professionnellement exceptionnelles. Leur donner une voix était mon intention, afin de partager et fédérer autour de l’économie créative ces acteurs qui mènent à bien des projets qui font notre quotidien.» Voilà l’esprit dont son dernier événement, Tribal Gathering, débordait en février, organisé sur le dancefloor du Folklor à Lausanne. Une réunion massive de designers, artistes, dénicheurs de tendances. Virginie sait se servir de son flair: «Les questions soulevées par ces analyses marketing définissent un mode opératoire pour moi. Trouver des solutions est un exercice de chaque minute du quotidien. Tu vis avec ça! J’ai une grande curiosité pour tant de choses!» Elle traverse la vie, rencontre des gens et la mène de front dans plusieurs pays, avec sa fille India qui est déjà une petite dénicheuse de tendances, elle animait en effet la boutique lors de l’événement.

«Essayer d’avoir du flair, ça se cultive, comme tout, mais ça se nourrit en permanence et quand tu fréquentes des personnes qui ont du flair, le cercle vertueux opère!» Comment ne pas croire celle qui vit pleinement ses passions, que ce soit en Suisse, en Grèce, au Liban, au Maroc, en Israël, en Tunisie et bien d’autres lieux qui l’inspirent en termes d’art et de culture pour créer des expériences dans son métier. «Le flair pousse l’ambition plus haut. Le flair d’une époque et d’un milieu, mais aussi celui de le faire naviguer. En somme, ça ouvre les perspectives et les chakras!»