En 1977 et en 2005, les Vaudois ont massivement plébiscité l’introduction dans la Constitution vaudoise d’une protection spéciale de Lavaux. En 2007, l’UNESCO a consacré la beauté de ce paysage en l’inscrivant au Patrimoine de l’humanité. Toutefois, les communes de Lavaux font face à des pressions immobilières sans précédent et accordent des permis de construire de manière trop large. Il est donc urgent que la loi protégeant Lavaux soit renforcée, afin que la volonté du peuple soit enfin respectée.
C’est ce que propose l’initiative Sauver Lavaux. L’initiative vise à freiner la spéculation immobilière, notamment en interdisant la création de nouvelles zones à bâtir et en imposant des conditions plus strictes pour les constructions nouvelles. Cela ne signifie toutefois pas qu’elle «fige» le site; les projets d’utilité publique sont expressément autorisés. De même, les vignerons, qui ont façonné ce paysage magnifique, pourront continuer à développer leur outil de travail. Outre une aide financière obligatoire en leur faveur, l’initiative prévoit des exceptions leur permettant d’ériger des constructions nécessaires et d’agrandir leurs locaux d’exploitation existants en souterrain.
Le contre-projet à l’initiative n’est en réalité qu’une coquille vide. Il ne prévoit aucune réelle restriction des constructions et aucune diminution des zones à bâtir, contrairement à ce que ses partisans serinent jusque dans le message officiel accompagnant les bulletins de vote.
Loin de mettre Lavaux «sous cloche» et d’entraver l’activité viticole, l’initiative permet un développement raisonnable de la région. De son côté, le contre-projet n’apporte aucune solution aux risques qui menacent Lavaux. Sauver Lavaux n’est pas «l’initiative de trop», mais celle de la dernière chance!