Ce qui est sûr…

  • Benoît Gaillard, Conseiller communal PS, Lausanne

    Benoît Gaillard, Conseiller communal PS, Lausanne

Il semble qu'un terme agite la rentrée politique: «sécurité». Il peut prendre n'importe quel sens et désigne tout et rien, il est jeté dans les débats et mis au service de toutes sortes d'accusations: les uns s'en moqueraient, les autres en feraient une obsession.

La gauche a toujours estimé que l'Etat avait pour tâche principale de garantir la sécurité. Un revenu pour vivre, un logement digne, la protection contre les agressions et les menaces physiques dans l'espace public comme privé: c'est là le programme que nous nous donnons.

Le combat politique pour la sécurité sociale et publique est donc un combat contre la précarité. Lorsque la gauche propose d'augmenter les rentes AVS, lorsqu'elle construit du logement public, lorsqu'elle demande davantage de policiers dans la rue, elle ne poursuit qu'un seul et même but: donner aux citoyens les bases élémentaires qui permettent de vivre sereinement, tout simplement. Avoir peur de ne pas réussir à boucler ses fins de mois ou avoir peur de sortir de chez soi : nous ne tolérons pas plus l'une que l'autre.

A Lausanne, nous nous voyons parfois accusés d'en faire trop – comme quand certains, à droite, affirment que la Ville construit trop de logements publics. A d'autres occasions, on nous reproche l'inaction, puisque la situation de la sécurité dans l'espace public se dégrade: il est vrai que l'action, dans ces domaines, ne porte pas immédiatement ses fruits. Mais en aucun cas nous ne méprisons les problèmes qui se posent au quotidien pour les Lausannois.

Ce qui est sûr, c'est que nous ferons tout pour les résoudre. Certains espaces publics actuellement peu fréquentables doivent être redonnés au public – comme leur nom l'indique. Les peines pour certains crimes et délits doivent être rendues plus dissuasives – ce qui ne dépend pas de la commune, d'ailleurs. Toutes les infractions doivent être punies – qu'elles soient le fait de banquiers véreux ou de petits voyous.

L'impunité met à mal la cohésion sociale, puisqu'elle implique que la loi n'est pas la même pour tous. Or, l'égalité devant les règles de la société est le fondement de la justice, et c'est donc à tous les échelons qu'il faut combattre l'impunité.