Caisses de pension publiques: après la cigale, l’heure de la fourmi est venue!

  • Caisses de pension publiques: après la cigale, l’heure de la fourmi est venue!

    Caisses de pension publiques: après la cigale, l’heure de la fourmi est venue!

 

Guy Parmelin,

Conseiller national UDC

Dans ce pays, lorsqu’on parle de retraite, on pense immédiatement à l’AVS et au 2ème pilier. Ces fondements de notre système social sont à la veille d’importantes réformes, indispensables pour assurer leur pérennité. Ce dont on parle moins,

ce sont les profondes restructurations qui sont déjà en cours dans le secteur des institutions de prévoyance de droit public (IPDP), particulièrement les caisses de pensions des cantons et des communes. Pour se mettre en conformité avec la nouvelle législation fédérale, ce sont près de 40 milliards de francs qui devront être injectés afin de leur permettre d’atteindre, par étapes successives, un degré de couverture de leurs engagements de 80% d’ici 40 ans. L’exercice s’annonce douloureux, spécialement en Suisse romande où, aveuglé par la garantie faussement rassurante de la collectivité publique, on a pratiqué trop longtemps la politique de la cigale plutôt que celle de la fourmi. Comme ces incontournables mesures d’assainissement se feront sous l’étroite supervision de la nouvelle autorité de surveillance, indépendante de la politique, il n’y aura aucune échappatoire possible.

Les débats seront houleux à n’en pas douter dès qu’il sera envisagé de mettre à contribution une nouvelle fois le contribuable pour boucher les trous. Si l’employeur est une collectivité publique, le payeur d’impôt est parfois celui qui bénéficiera également plus tard des prestations de la caisse de retraite de l’entité qui l’emploie et à laquelle il cotise. Mais on oublie qu’il s’agit aussi très souvent d’un indépendant qui développe son entreprise, crée des postes de travail et doit se préoccuper tout seul, sans l’aide financière de quiconque de compléter son AVS. Or, payer de sa poche par le biais de ses impôts une deuxième voire une troisième fois pour assainir une caisse de pension publique qui a vécu au-dessus de ses moyens en étant trop généreuse avec ses membres, cela devient inacceptable. La réforme qui est engagée dans certaines grandes villes ou cantons romands devra donc se faire en priorité par un redimensionnement au niveau des prestations sinon les contribuables la combattront sans concession car la solidarité a des limites à ne pas franchir.