Armée de milice volontaire: une duperie !

  • Xavier De Haller, Conseiller Communal PLR

    Xavier De Haller, Conseiller Communal PLR

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En automne prochain, le peuple suisse se prononcera sur la suppression de l'obligation de servir. Cette initiative, déposée par le GSsA et soutenue par la gauche, propose de remplacer l'obligation de servir par un système fondé sur le volontariat. Ne soyons pas dupes! En réalité, il ne s'agit rien d'autre que de vouloir purement et simplement supprimer l'armée suisse. En effet, en cas d'acceptation de l'initiative, l'armée suisse serait privée de ressources en hommes. Or, quelle armée au monde peut se targuer d'avoir dans ses rangs des représentants de toutes les professions ?

Personnel qualifié

L'une des forces de notre système de milice est de permettre, dans une certaine mesure, la mise à disposition des connaissances du citoyen au profit du soldat. On aura toujours un mécanicien, un informaticien, un charpentier, un cuisinier, un médecin ou encore un bûcheron qui saura se rendre utile. Le milicien apporte ses valeurs morales et ses capacités à comprendre les besoins et les appréhensions de la population civile.En revanche, les pays qui ne connaissent plus l'obligation de servir rencontrent des problèmes importants lorsqu'il s'agit de recruter du personnel qualifié. Les volontaires recrutés sont en général trop peu nombreux et ne possèdent pas le profil adéquat. Les problèmes de recrutement d'une milice volontaire ne peuvent être résolus que par le versement de primes pécuniaires substantielles. Un tel système contredit notre vision du service à la communauté et les sommes investies pour attirer les volontaires seraient à tel point élevées qu'une armée professionnelle serait encore moins coûteuse.

Armée professionnelle

Une milice volontaire mène donc de facto à une armée professionnelle. Or, une armée professionnelle est plus chère qu'une armée de milice et doit être occupée en permanence. Cette situation conduira inévitablement à une multiplication des travaux (et des coûts) inutiles et des engagements probablement contestés tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. En outre, une armée professionnelle sera systématiquement trop grande en temps de paix et trop petite en temps de guerre. En définitive, cette initiative est une duperie qui n'a d'autre objet que de vouloir faire disparaître l'armée suisse. L'accepter revient donc à mettre directement en danger la sécurité nationale.