Cambriolages, vols à l'astuce, arnaques en tout genre, la communauté Rom ne cesse de faire parler d'elle dans le canton de Vaud. Avec le nouveau règlement sur la restriction de la mendicité à Lausanne qui entre enfin en vigueur à Lausanne et qui réduit fortement le champ d'actions des mendiants, la possibilité de voir cette même communauté débarquer en masse à Morges, Rolle ou Gland est probable. Combien sont-ils exactement à exercer l'art de la main tendue sur les trottoirs de la capitale vaudoise? Difficile à dire avec précision. Un rapport de l'Université de Lausanne donne quelques pistes: «A Lausanne, les observations d'une enquête menée sur la mendicité «rom», effectuées entre juillet 2011 et avril 2012, montrent qu'on rencontre entre 50 et 60 mendiants dans la capitale vaudoise, qui proviennent en majorité des communautés roms de Roumanie. Ces personnes ont entre 20 et 50 ans (moins de dix d'entre elles sont plus âgées) et sont majoritairement de sexe féminin.» Cette population est par nature mobile et donc difficile à chiffrer avec précision.
Débats à venir
Ces 60 mendiants vont-ils envahir les rues de la Côte? Du côté des autorités, on tente de calmer les peurs des habitants: «Nous n'avons rien de prévu de spécial après avoir appris que Lausanne allait appliquer cette nouvelle loi, rassure Daniel Buache, le municipal morgien en charge de la sécurité. Ce que je peux dire, c'est que cela fera partie des questions débattues dans la modification du règlement de police. Ce dernier va être mis à jour ces prochains mois.»A Rolle, on entend bien ne pas se laisser faire en cas d'afflux massif de mendiants de la communauté Rom: «Notre règlement de police va être remanié, précise Françoise Tecon-Hebeisen, municipale en charge de la police. Mais si nous remarquons que la mendicité devient plus agressive et massive, je ferais en sorte que les policiers prennent les mesures adéquates. Sans attendre le nouveau règlement, il nous est déjà possible d'agir en cas de débordement. Mais pour l'instant, ce phénomène reste relativement minoritaire.»
Nouvelles méthodes
L'inquiétude est présente, sans devenir une obnubilation, même s'il est difficile aujourd'hui de savoir où va se disperser la septantaine de Roms qui tend la main dans les rues lausannoises. Reste que la prudence est de mise du côté des habitants, on se souvient de la description faite par la Police cantonale vaudoise des nouvelles méthodes délictuelles: «Lors de porte à porte dans les immeubles et villas de Morges, ils font en sorte de s'introduire dans les logements. Une fois le propriétaire distrait, ils lui dérobent bijoux et affaires personnelles. Dans la rue, les méthodes sont identiques, basées sur la distraction. Et les premières victimes sont les personnes âgées.»