Alexandre Démétriadès n’est pas du genre à se laisser impressionner. Ni à abandonner. Le conseiller communal socialiste nyonnais a fait de la scientologie son cheval de bataille.
Avec une autre conseillère communale, Jessica Jaccourd, il a déposé un postulat visant à mettre en lumière une pratique qu’il considère comme de l’escroquerie: «La scientologie a des stands sur les marchés du samedi. Elle propose des méthodes pour arrêter la drogue. D’abord, ces méthodes sont tout simplement inefficaces, mais le pire c’est que les passants ne savent pas qu’il s’agit de scientologues. Ils se dissimulent sous une cause quelconque pour abuser de la naïveté des gens, cela devrait être tout simplement interdit!»
Si le conseiller communal ne décolère pas, c’est que la Municipalité de Nyon a répondu au postulat en affirmant que la liberté d’expression primait.
Car le risque serait de tomber dans une censure qui ne serait bonne pour personne, selon la municipale PLR, Elisabeth Ruey-Ray: «Nous avons évidemment examiné avec attention la demande des deux conseillers communaux, mais nous ne pouvons obliger les scientologues à afficher leur identité sur le stand. Il en va de la liberté de chacun de s’exprimer selon des causes et croyances diverses. Je suis libérale et puis, on ne saura jamais vraiment si la scientologie est si néfaste que cela.»
Réponse ironique
Afin d’en savoir davantage sur les véritables intentions des personnes qui tiennent ce stand, nous avons décidé de contacter la scientologie. «Ces conseillers communaux feraient mieux de s’arranger
avec leur Municipalité, s’amuse la porte-parole vaudoise Suzanne Crausaz. Ce sont sûrement des fumeurs de joints, c’est pourquoi ils s’acharnent pour que ce stand soit supprimé.» Lorsque nous lui demandons si la scientologie est derrière cette démarche, la réponse ne tarde pas. «Oui, ce sont des scientologues, mais ils sont en quelque sorte indépendants et ils
gèrent leur petit business sans avoir à nous rendre des comptes.»
Une situation qui irrite au plus haut point Alexandre Démétriadès: «Nous n’allons pas en rester là et nous voulons faire toute la lumière sur cette affaire en demandant un nouvel examen de la part des autorités nyonnaises, ces agissements doivent cesser!»