Edito - Cacophonie d'opinions

Les chiffres concernant les nuitées du premier trimestre 2013 ont mis le feu au poudre. Une baisse de 12,4% a été annoncée. Puis, l'Office du tourisme de Morges a corrigé le tir. Il n'y a pas de baisse, mais une hausse. Bref, après la panique, il a fallu s'expliquer. Cela aura eu comme effet bénéfique d'ouvrir un débat sur l'état de l'hôtellerie morgienne.

La région peine-t-elle à séduire les touristes et les hommes d'affaires? Pour l'Association pour la Sauvegarde de Morges, c'est évident, l'offre n'est pas suffisante et il faut la muscler au plus vite. Pour les hôteliers interrogés, le constat est en demi-teinte. Certes, il est encore trop tôt pour s'alarmer, mais il n'y a pas forcément de quoi se réjouir.Si la conjoncture mondiale est difficile et le franc suisse fort, il est inutile de se morfondre. Il faut agir et se battre. Mais dans cette bataille, les responsables d'établissements se sentent seuls. Ils aimeraient un coup de pouce plus vigoureux de l'office du tourisme morgien. Ce dernier affirme que la situation est sous contrôle et que les chiffres sont réjouissants. Même si les hôtels n'ont pas forcément de quoi se plaindre, il faudrait repenser l'offre en mettant l'accent sur deux lacunes actuelles.Le manque d'établissements à très bas prix et l'absence d'un cinq étoiles dans la région. Si le premier serait tout trouvé en période de crise, le second ne risque pas de pointer son bout du nez avant longtemps... pour le plus grand bonheur des palaces lausannois.