«A l’horizon 2018, les problèmes du LEB seront réglés»

TRANSPORTS • Retards récurrents et information lacunaire, la grogne persiste parmi les usagers du LEB. Le responsable de l’unité LEB au sein des tl comprend, s’excuse et demande... un peu de patience!

  •  A l'horizon 2018, Daniel Leuba espère avoir résolu tous les problèmes en cours. KOTTELAT

    A l'horizon 2018, Daniel Leuba espère avoir résolu tous les problèmes en cours. KOTTELAT

  •    A l'horizon 2018, Daniel Leuba espère avoir résolu tous les problèmes en cours. KOTTELAT

    A l'horizon 2018, Daniel Leuba espère avoir résolu tous les problèmes en cours. KOTTELAT

«Je n’en reviens pas. Ce matin, il était à l’heure.» Qui? Le LEB, bien sur! Sandra (*) est tout sourire ce jeudi 16 avril. A l’instar de nombreux autres usagers de la «Ligne verte»» ce matin-là. Mais ce matin là seulement! «Un exploit» n’hésite pas à dire Sandra. Car la réalité quotidienne est toute autre. Depuis quelques mois mois, le LEB accumule les retards. «Ils sont systématiques», note pour sa part André (*), autre utilisateur du train au quotidien. «De plus, personne pour s’excuser ou nous donner la moindre explication. Comment un entreprise peut-elle se moquer de nous à ce point-là?»

Un puzzle à ajuster

««Je peux parfaitement comprendre cet agacement», tient d’emblée à dire Daniel Leuba, le responsable de l’Unité LEB au sein des TL. «L’introduction de la cadence 15 minutes en 2013, si elle apporté une vraie plue-value en termes d’offre puisque nous avons eu 7.8% d’augmentation de voyageurs en 2014, a été un déclencheur de problèmes. Mais, après avoir procédé à une analyse de fond durant toute l’année dernière, je peux vous dire que ceux-ci se résorbent peu à peu, avec l’espoir de les avoir tous réglés à l’horizon 2018, quand l’ensemble de la ligne sera automatisée.»

Le premier de ces problèmes concerne les infrastructures. «Entre Le Flon et Cheseaux, la ligne est automatisée, mais au-delà ce n’est plus le cas, explique Daniel Leuba. En cas de problème, tout peut être traité directement depuis notre centre de gestion du trafic d’Echallens si cela concerne la première partie du trajet. Pour l’autre, le conducteur doit descendre du train pour procéder manuellement au changement. Ce qui engendre des retards!» Cette situation ne pourra prendre prendre fin que lorsque la ligne sera entièrement automatisée.

Plus d’utilisateurs

Mais ce n’est pas tout! Ces dix dernières années, le nombre d’usagers a augmenté de... 70%! «Le matin, à l’heure de pointe, il y a beaucoup de monde. Nos clients voyageant sur la plate-forme peuvent de manière involontaire bloquer la fermeture des portes et certaines fois, le pilote doit intervenir pour permettre leur fermeture. Cela engendre un premier retard. 10 secondes ici, 10 autres ailleurs, et c’est le cercle vicieux qui se met en marche.

Le LEB, c’est comme un puzzle. Toutes les pièces doivent être parfaitement ajustéees si l’on veut que l’ensemble fonctionne sans heurts.»

Prendre son mal en patience

Un exercice d’autant plus difficile quand certaines causes échappent à la capacité d’action des conducteurs du train ou du centre de gestion, comme la circulation sur l’avenue d’Echallens, autre problème majeur, malgré les nombreux travaux de sécurisation entrepris.

«Une voiture coupe en moyenne deux fois par mois le passage au train. Heureusement, cela ne se termine pas toujours en accident. Mais ce type de situation engendre automatiquement des retards conséquents sur l’ensemble de la ligne.» Tous ces éléments mis bout à bout contribuent aujourd’hui encore à rendre le parcours quelque peu chaotique. Mais tout devrait aller en s’améliorant. Comme la communication en cas de panne, souvent décriée. Depuis le 1er avril, une personne est spécialement dédiée à l’information aux passagers, des bornes interavtives ont été installées et une application permet de consulter les horaires en temps réel depuis son smartphone ou sa tablette. «La sécurité est notre credo et nous savons que la ponctualité comme l’information à notre clientèle doivent être améliorées. Nous nous y employons chaque jour» conclut Daniel Leuba.