Les accidents se multiplient sur le trajet du LEB à l'avenue d'Echallens. Comment réagissez-vous?Nous sommes très affectés, tout cela est très difficile pour les familles, pour les riverains mais aussi pour les conducteurs. La sécurisation de l'avenue d'Echallens, d'une très grande dangerosité à ce niveau, est un problème lancinant, d'autant qu'il y passe 142 trains chaque jour. Ce tronçon est comparable à un passage à niveau d'un km de long, mais en pire, car cela va dans tous les sens, avec le trafic automobile, les bus, les piétons, et les deux-roues.
Conseiller communal PLR, Pierre-Antoine Hildbrand vient de déposer une motion urgente sur ce dossier et le Municipal Olivier Français avance de nouvelles propositions.
Il y a un partage des responsabilités. Au niveau du LEB, nous sommes responsables du respect des prescriptions émises par nos mécaniciens. La responsabilité des aménagements urbains et de la signalisation routière relève en revanche effectivement de la Ville et c'est normal qu'il y ait un débat politique à ce sujet.
Ces mesures urgentes n'arrivent-elles pas trop tard?
Des mesures sont prises depuis longtemps, et depuis l'élargissement de l'avenue d'Echallens, nous sommes dans un processus d'amélioration continue: barrières à la sortie des voitures, amélioration de l'éclairage et de la signalisation, extension du marquage. Et bien avant les derniers accidents, d'autres mesures constructives étaient en discussion avec la Ville, avec laquelle nous sommes en contact permanent.
Pourquoi les accidents perdurent-ils, dans ce cas?
Les mesures urgentes vont minorer les risques, mais ne pourront malheureusement pas les éliminer totalement. Le risque zéro n'existe pas, car les gens sont toujours plus distraits et stressés. Et puis, il y a sans aucun doute un effet pervers de la législation routière qui a changé il y a quelques années et qui donne la priorité au piéton. Résultat: de nombreux accidents graves avec des piétons dans toute la Suisse. Et, à l'avenue d'Echallens, on voit tous les jours des automobilistes s'arrêter pour laisser passer un piéton et même leur faire signe de traverser, alors que le train est en train d'arriver!
L'enterrement du LEB via un tunnel serait donc la meilleure solution?
Le tunnel doit se terminer et le plus vite possible, à la fois pour des raisons de sécurité, mais aussi pour assurer le respect des horaires, d'autant que les cadences sont appelées à encore augmenter. La bonne nouvelle, c'est que le canton est tout à fait acquis à ce projet et un crédit d'études a déjà été voté par le Grand Conseil. D'ici sa finalisation aux alentours de 2020, il s'agit de trouver le meilleur modus vivendi.