CleanSpace One va pouvoir décoller

  • DÉBRIS SPATIAUX - CleanSpace One va pouvoir décoller

    DÉBRIS SPATIAUX - CleanSpace One va pouvoir décoller

DÉBRIS SPATIAUX • Il s'appelle CleanSpace One. En 2018, ce satellite conçu par une équipe de l'EPFL partira à la chasse aux nombreux débris spatiaux qui tournent au-dessus de nos têtes, à plus de 28'000 km/h, cela grâce à un partenariat que la Haute Ecole vient de conclure avec Swiss Space Systems. L'entreprise sise à Payerne développe en effet une nouvelle méthode de lancement pour de petits satellites de quelques centaines de kilos.

L'année dernière déjà, l'EPFL avait déjà pour intention de concevoir et de lancer CleanSpace One. Car il y a urgence: les déchets orbitaux sont toujours plus nombreux et, même si les collisions entre satellites en fonction sont rares, chacune peut toutefois générer plusieurs dizaines de milliers de nouveaux débris.

CleanSpace One aura pour première mission de s'emparer d'un déchet orbital, en l'occurrence un nanosatellite suisse hors d'usage de 10 centimètres de côté, et de le précipiter dans l'atmosphère où il se consumera. La difficulté de l'approche et de la saisie du déchet représente un formidable défi d'ingénierie. Il s'agit d'arrimer une navette sur un Airbus qui, une fois parvenu à son altitude de croisière, se décroche, monte à 80 kilomètres et éjecte une capsule, laquelle peut larguer les satellites jusqu'à une altitude de 700 kilomètres. Tant l'Airbus que la navette sont réutilisables et utilisent des carburants standards, des atouts en termes d'efficience.CleanSpace One deviendra du coup le premier satellite mis en orbite suivant cette nouvelle méthode. Au total, Swiss Space Systems va injecter quelque 15 millions de francs dans le projet.